Incroyable mais vrai ! Des agents des impôts et domaines ont décrété 48 heures de grève à partir d’hier, mercredi 26 février 2014 pour disent-ils protester contre le manque de respect et de considération de la part des autorités sénégalaises. Un mouvement d’humeur qui s’est fait ressentir au niveau du trésor public mais aussi chez les citoyens.
Ce 26 février 2014, devrait faire date au Sénégal. Ce n’est pas seulement le jour anniversaire où le pouvoir d’Abdoulaye Wade a vacillé pour la première fois. Mais c’est également la grève «inédite» des agents des impôts et domaines.
Ces fonctionnaires qui contrôlent le poumon de l’économie sénégalaise ont décidé hier, mercredi 26 février 2014, de ranger leurs carnets, fermer leurs ordonnateurs pour disent-ils protester contre le manque de considération dont les autorités font montre à leur égard.
Pour manifester leur courroux, les camarades d’Elimane Pouye ont décrété 48 heures de grève. Ce qui a été ressenti dans les recettes de l’Etat (voir ailleurs). Mais aussi chez les citoyens qui ont été surpris par la mesure.
Au niveau des impôts et domaines sis à l’avenue Bourguiba, les citoyens qui étaient venus se procurer des vignettes et autres documents nécessaires pour leur activité ont été priés de rebrousser chemin.
Jadis, un endroit qui grouille de monde, avec des va et vient incessants, hier, c’était un calme plat.
Les rares agents du ministère de l’économie qui étaient en fonction ont fini par plier bagage. Arguments avancés : «absence de citoyens venus accomplir des achats».
Pourtant certains concitoyens faisaient les pieds de grue à la recherche d’agents, devenus introuvables. Le mot d’ordre était visiblement très suivi.
Les agents de la sécurité filtraient les entrées des agences. Les journalistes étaient indésirables. «Circulez, il n’y a rien à signaler», était presque le mot d’ordre.
Du coté du centre des services fiscaux qui se trouve au Centre international de commerce extérieur du Sénégal (CICES), c’est le même le spectacle. Menace à la bouche, un gendarme nous balance : «la prochaine fois, vous n’allez pas vous en sortir comme ça !».