Pour faire face aux impacts des changements climatiques pour la sécurité alimentaire au Sénégal, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) ont organisé, vendredi dernier 25 mars à Dakar, la neuvième édition du cycle de débats «Fenêtre sur l’agriculture». C’était sur le thème «Après la COP21, quelles stratégies d’adaptation au changement climatique pour la sécurité alimentaire».
Les stratégies d’adaptation aux changements climatiques pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal ont été longuement débattues par différents chercheurs, experts et producteurs, vendredi dernier 25 mars à Dakar, au Centre d’information des Nations Unies (CINU). Organisée dans le cadre des cycles de débats «Fenêtre sur l’agriculture» à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), cette rencontre avait pour principal objectif «de tirer les conclusions phares de la COP21 (21e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de Paris, ndlr), d’exposer les expériences déjà mises en œuvre au Sénégal et de dégager des perspectives pour l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal».
Ibrahima Hathie, Directeur de la recherche à l’IPAR a cité en exemple, pour le cas du Sénégal, une étude de cas effectuée à Nioro qui a connu une variabilité inter annuelle en matière de pluies de 1980 à aujourd’hui. «Avec les changements climatiques, il y aurait une baisse d’impact de la production et des rendements agricoles. En réfléchissant sur le futur, on peut essayer de voir comment ces changements pourraient affecter l’agriculture», a signalé Ibrahima Hathie, chercheur à l’Initiative prospective agricole et rurale.
Pour Vincent Martin, représentant de la FAO au Sénégal, son institution a le simple rôle de mettre toutes les parties prenantes en relation pour trouver des solutions durables et adaptées. Le directeur exécutif de l’IPAR a abondé dans le même sens. «L’Etat est en train de faire des efforts avec les acteurs de la société civile. Aujourd’hui, le premier défi, c’est d’arriver à mettre tout cela en synergie. Et, le deuxième défi est de voir comment arriver, aujourd’hui, à accompagner les différents acteurs avec toutes les contraintes qui existent», a déclaré Cheikh Oumar Ba.
En tant qu’expert, Colonel Cheikh Ndiaye Sylla, conseiller technique environnement à la Primature a parlé des engagements du Sénégal à la COP21. Des producteurs ont, pour leur part, exposé leurs expériences. C’est le cas de Paul Ndiaye, Coordonnateur régional de la Fédération des organisations non gouvernementales (FONGS). Gora Ndiaye de Jardins d’Afrique a partagé l’expérience de son école de formation à Fimela. Woré Gana Seck, directrice de Green Sénégal et membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a également partagé ses expériences de la participation du Sénégal à la COP21.