Les Sénégalais vivant en Mauritanie, hier au réveil, ont découvert l’horreur avec la mort d’un de leurs compatriotes dont le corps a été retrouvé en état de putréfaction.
Triste fin pour Yankhoba Diouf. Vivant en Mauritanie depuis des années, il y restera à jamais. Né en 1959 à Thiès dans le quartier de Randoulène sud, cet employé d’une pharmacie de Nouakchott est décédé il y a quelques jours. Son corps n’a été retrouvé qu’hier lundi, dans sa chambre, au quartier du Ksar, en état de décomposition avancée. Sur les causes du décès, les témoignages avancent la thèse d’une mort naturelle et que le quinquagénaire souffrait d’une maladie. Des mécaniciens qui travaillent près du domicile du défunt ont confié avoir vu le Sénégalais le mercredi 23 mars, sur les escaliers de l’appartement, en train de vomir du sang.
Depuis lors, ils ne l’ont plus revu. L’odeur nauséabonde qui se dégageait de l’appartement a attiré l’attention des mécaniciens qui ont alerté la police. Après constat, les policiers ont fouillé les bagages du défunt et ont trouvé un téléphone, une pièce d’identité sénégalaise, une carte de séjour en cours de validité et un montant de 57 000 ouguiyas, environ 85 000 FCFA. Les derniers appels téléphoniques effectués par le défunt ont permis de localiser un de ses cousins du nom d’Ibrahima Diouf. Celui-ci a expliqué que Yankhoba Diouf souffrait de maux de tête et de douleurs corporelles.
Les Sénégalais ont souffert pour enterrer leur compatriote. Les sapeurs qui avaient emmené le corps à l’Hôpital pour faire constater le décès par un médecin se sont braqués derrière l’absence de l’autorisation de leurs supérieurs et de l’Ambassade du Sénégal. Ainsi, le corps est resté dans la camionnette de la police pendant des heures. Voilà le sort souvent réservé aux Sénégalais, morts dans de pareilles circonstances.