Les autorités politiques et académiques du Sénégal ''sont prêtes'' pour l’intégration des Cours libres, ouverts et massifs (MOOCS, en anglais) dans l’enseignement supérieur, a soutenu mercredi le directeur de l’Enseignement supérieur, le Professeur Omar Sock, affirmant que c’est ''une opportunité pour augmenter l’accès au savoir''.
‘’Les autorités politiques et académiques du Sénégal sont dans un contexte permettant une parfaite utilisation des MOOCS dans l’enseignement supérieur. Son option de les intégrer a été prise et sera appliquée’’, a assuré le Professeur Sock au lancement des MOOCS (Massive Open Online Courses).
‘’Les MOOCS ou Cours, libres, ouverts et massifs sont une technique où un étudiant peut se connecter à travers des plateformes sur l’internet, choisir le cours qui l’intéresse et commencer à apprendre sans pré-requis’’, a expliqué Professeur Patrick Aebischer, président directeur de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse).
‘’C’est une manière pour l’Afrique de ne pas suivre mais de se développer en même temps que tout le monde’, a-t-il précisé.
Au Sénégal, les MOOCS sont organisés par l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar (ESP), en partenariat avec l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse.
Pour le directeur de l’enseignement supérieur, ‘’c’est une approche qui peut augmenter l’accès à l’enseignement supérieur, étant un nouveau modèle pédagogique et une opportunité pour de nouvelles stratégies de savoir et de savoir faire’’.
Il a ajouté que ‘’cela apparait dans la décision numéro 2 des concertations nationales sur l’enseignement supérieur qui stipule l’intégration des Technologies de l’information et de la communication, pour améliorer l’accès d’une part et la mise en place d’universités virtuelles d’autre part’’.
Le directeur de l'ESP, Mamadou Athie, a appelé les étudiants présents en masse à cette cérémonie à ‘’saisir cette chance d’apprendre dans un monde unique, de haute technologie avec de nouveaux paradigmes de l’approche par les compétences’’.
‘’La Suisse nous permet de réduire le gap. Avec les MOOCS, un étudiant peut apprendre à son rythme et valoriser son travail’’, a encore souligné M. Athie.
Pour sa part, le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), le Professeur Saliou Ndiaye, a expliqué que ‘’les MOOCS sont basés sur des vidéos et des exercices gratuits et accessibles à tous avec une capacité d’auto-évaluation par les pairs’’.
Pour lui, ‘’les MOOCS sont une alternative face à la massification de nos effectifs. Ils vont étendre les campus virtuels et permettre aux étudiants des pays défavorisés de bénéficier d’études supérieures’’.
