Hier, vendredi 25 mars, à l’Espace Harmattan, le chercheur postdoctoral à l’Université de Luxembourg, Docteur Manuel Roland Fansi, a animé une conférence sous le thème : « l’activité bancaire face à l’enjeu de protection de la clientèle ». A cette occasion, il a soulevé plusieurs failles des systèmes bancaires qui constituent des dérives contre la protection des clients. Il a aussi formulé quelques recommandations pour lutter contre ces manquements.
Les banques, aussi bien en Afrique que dans le reste du monde, présentent plusieurs écueils qui pourraient compromettre les droits des clients ainsi que l’émergence d’un système bancaire de masse.
De l’avis du chercheur post doctoral à l’Université de Luxembourg, Docteur Manuel Roland Fansi et par ailleurs chargé de cours à l’Université de Yaoundé 2, qui animait une conférence hier, vendredi 25 mars à l’Espace Harmattan, sous le thème « L’activité bancaire face à l’enjeu de protection de la clientèle », ces obstacles sont le vide juridique du droit de rétractation, le délai de grâce ou bien encore la problématique liée à l’attestation de non engagement. Ce dernier obstacle, selon M. Roland, qui était au départ « gratuit » est maintenant facturé. Il s’agit en l’occurrence de la requête d’un client qui demande son départ d’un établissement de crédit ou d’une banque A à une banque B qui est facturée à près de 175 000 F Cfa. Pour lui, cette question d’attestation de non engagement est un « principe de mobilité, de liberté que devrait avoir un client qui voudrait changer de banque ». Dans ses propos, il a tenu à préciser que ces vides juridiques permettent aux banques ou aux systèmes financiers de développer des « pratiques abusives » que sont le dépassement du seuil normal du taux d’intérêt qui constitue une dérive dans la protection des consommateurs.
Dans la deuxième partie de son intervention, l’auteur de l’ouvrage « Droits et pratiques bancaires dans l’espace Ohada » publié chez Harmattan en 2013 a préconisé plusieurs solutions pour éviter ces imperfections des banques et parfaire notre système bancaire ou micro financier. Parmi ces recommandations, il a cité le droit de rétractation qui serait « une possibilité offerte à toute personne de devoir entrer en contact avec l’établissement bancaire de son choix, solliciter à travers les pourparlers, un produit ou un service et disposer de ce temps pour pouvoir se rétracter ». Il a aussi appelé les banques à la consécration d’une obligation qui pèse sur le banquier et l’oblige à renseigner davantage son client. Selon donc Manuel Roland Fansi, les banques doivent revoir leurs pratiques pour garantir les droits et la protection des clients.