La coalition Gor ca wax ja rejette les résultats du référendum du 20 mars. Le Pds, Rewmi, le Grand parti, And jëf, le Fsd/Bj, entre autres membres de cet autre front du Non, dénoncent «l’achat de conscience», récusent le ministre de l’Intérieur et exigent un audit indépendant du fichier électoral.
La coalition Gor ca wax ja «rejette résolument» les résultats provisoires publiés par la Commission nationale de recensement des votes. En conférence de presse hier, Mamadou Diop Decroix a dit à qui veut l’entendre que le projet de révision constitutionnelle soumis au Peuple le 20 mars a été «rejeté par 75,87% des électeurs sénégalais qui ont choisi de s’abstenir ou de voter ‘’Non’’ et ces 75,87% sont des chiffres officiels». De l’avis du leader d’And jëf/Pads et porte-porte du jour, ce «rejet aurait été encore plus massif si le ‘’Oui’’ n’avait pas été artificiellement gonflé par les pratiques répréhensibles du président de la République et de son clan».
Saisir les partenaires au développement et l’Ofnac
Idrissa seck, Abdoulaye Baldé, Oumar Sarr, Mamadou Diop Decroix et autres qui composent ce front du Non ont également dénoncé «l’achat de conscience de centaines de milliers de votes au Sénégal comme à l’étranger». Selon eux, des maires et des élus ont fait l’objet de «chantage» et de «corruption» et ont été «contraints à la transhumance». Ces partis de l’opposition, pour la plupart, révèlent que le budget voté à l’Assemblée nationale pour la micro finance et les bourses de sécurité famille «a été utilisé par l’appareil Apr et pour corrompre». C’est pourquoi ces «nonistes» interpellent les organisations «soucieuses de la bonne gouvernance», en l’occurrence le Fmi, la Banque mondiale et les autres partenaires au développement du Sénégal qui seront d’ailleurs saisis par correspondance «pour qu’ils prennent leurs responsabilités», selon Decroix. De même, l’Ofnac a été appelé à s’autosaisir pour une «enquête approfondie sur l’origine des fonds investis» par le camp du «Oui» lors de la campagne référendaire.
Récuser le ministre de l’Intérieur et audit indépendant du fichier
L’opposition a aussi regretté la «rupture du consensus de 1992» lors de cette consultation citoyenne. Pour Decroix et Cie, il est hors de question de laisser cela continuer jusqu’aux élections législatives de 2017. En attendant, ils récusent le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, comme organisateur des élections et exigent un audit indépendant du fichier électoral.