L’Afrique abrite 16 des 30 pays à forte charge de tuberculose dans le monde avec des taux de prévalence et de co-infection tuberculose-Vih les plus élevés a affirmé, jeudi à Fatick, Déo Nshimirimana, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Sénégal.
M. Nshimirimana délivrait le message de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique à la cérémonie officielle de lancement de la journée mondiale de la tuberculose axée sur le thème "s’unir pour mettre fin à la tuberculose".
Selon lui, "chaque année, près de 9 millions de nouveaux cas d’infections par la tuberculose sont recensés dans le monde te 3 millions de ses cas ne sont ni diagnostiqués ni traités ou sont diagnostiqués sans être enregistrés dans les programmes nationaux de lutte contre la maladie malgré les investissements importants dans les services de santé nationaux".
"Cette maladie demeure donc un problème majeur de santé publique dans la région africaine de l’OMS", a signalé Déo Nshimirimana.
"La tendance à la hausse de la tuberculose a été interrompue et s’est même inversée dans la région mais il reste primordial d’atteindre, de traiter et de soigner tous les patients tuberculeux en mettant un accent spécial sur les personnes vulnérables (…) qui
n’ont pas toujours accès au service de soins de santé de base", a relevé le représentant de l’OMS au Sénégal.
Il a rappelé que "l’an dernier, les pays de la région africaine avaint convenu de réduire de 75% la mortalité par tuberculose et de 50% la morbidité par cette maladie d’ici 2025".
’’Pour atteindre ces nouvelles cibles, les pays devront utiliser des approches innovantes englobant la collaboration avec la société civile et les organisations non gouvernementales", a-t-il indiqué.
"Les pays et les partenaires doivent intensifier les efforts pour atteindre, traiter et soigner chaque sujet atteint de tuberculose et une attention très spéciale doit être accordée aux zones peu desservies, aux populations vulnérables", a-t-il suggéré.
"Les patients tuberculeux et leur famille doivent se conformer aux traitements de la tuberculose afin d’améliorer les types de guérison, d’endiguer la propagation de l’infection et de réduire à néant le risque d’existence", a ajouté M. Nshimirimana.
Selon le responsable de l’OMS, "l’organisation mondiale de la santé continuera à fournir un appui aux pays pour leur permettre de renforcer leur système de santé et de traduire en réalité la volonté de mettre fin à la tuberculose".