Y. Ngom et Kh. Lô, proches du ministre Moustapha Diop, ont été déférés au parquet de Louga. Le duo a été surpris en train de saccager le domicile d’un certain A. Diobé, partisan du NON, durant la nuit du vendredi au samedi. Le reste de la bande qui était réparti dans 3 pick-up a pu s’enfuir.
Durant la nuit du vendredi au samedi à Louga, alors que la campagne électorale venait de prendre officiellement fin, les limiers du commissariat urbain de cette ville ont été contactés, vers les coups de 4 heures du matin, par liaison téléphonique, par A. Diobé. Ce partisan du NON, habitant de Louga commune, leur a annoncé que des nervis encagoulés au bord de 6 pick-up se tenaient devant sa demeure. Qu’ils étaient armés de gourdins, de pierres et de coupe-coupe pour lui faire sa fête. Il a ajouté que des coups de feu avaient été tirés. Rapidement, les hommes du Commissaire Wally Camara se sont rendus sur les lieux. Ils se sont garés à quelques encablures de la maison de M. Diobé pour en savoir davantage. De là-bas, ils ont aperçu des gens en train jeter des pierres sur la maison du sieur Diobé.
Lorsque les policiers les ont pris à revers, les assaillants ont pris la tangente. Dans leur manœuvre pour échapper aux policiers, un des nervis, Y. Ngom, est tombé d’un pick-up. Il a été arrêté par les éléments de la brigade de recherche dudit commissariat qui l’ont acheminé dans leurs locaux. Entendu, il a mouillé Kh. Lô, le chauffeur qui conduisait le véhicule. Il a été cueilli à son tour. Dans ses confidences, Y. Ngom a soutenu que M. Lô est employé comme chauffeur à la municipalité de Louga, et que lui habite la capitale dakaroise.
‘’J’ai été recruté par le ministre Moustapha Diop pour assurer sa sécurité’’
Devant les enquêteurs, Y. Ngom a, dans un premier temps, nié être mêlé à cette affaire. Mais il a fini par lâcher le morceau, selon nos interlocuteurs, à la suite d’un interrogatoire serré. ‘’J’ai été recruté par le ministre Moustapha Diop (NDLR : ministre délégué en charge de la Microfinance et de l’Économie solidaire) pour assurer sa sécurité. Je suis juste de passage à Louga pour les besoins du scrutin référendaire. Je suis innocent dans cette affaire. C’est cela la vérité’’, s’est-il lavé à grande eau. Selon nos sources, lorsque les enquêteurs ont voulu savoir ce qu’il faisait là à pareil moment de la nuit, il s’est perdu dans des réponses incohérentes, contradictoires et des contrevérités. Même cas de figure pour Kh. Lô, incapable de donner une réponse cohérente.
Y. Ngom et Kh. Lô ont été remis entre les mains du procureur de Louga hier, après avoir bénéficié d’un retour de parquet le lundi.