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Abdoulaye Wade: "C’est la première fois que des élections se déroulent au Sénégal, sans que je n’y mettre un sou"
Publié le mercredi 23 mars 2016  |  aDakar.com
Ucad:
© Agence de Presse Africaine par EAG
Ucad: Abdoulaye Wade a reçu des étudiants
Dakar, le 19 Août 2014- L`ancien président de la République Abdoulaye Wade a reçu à son domicile de Fann Résidence des étudiants qui réclamaient le paiement de leur bourse. Il leur a signifié tout son soutien.




Abdoulaye Wade a brisé le silence. Au surlendemain du référendum, l’ancien chef de l’État a réagi et a commenté les premiers résultats issus des urnes. Pour Abdoulaye Wade, ce qu’il y a à noter, c’est l’utilisation importante de l’argent dans la campagne par le camp du Oui. Le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais indique n’avoir pas financé la campagne du camp du Non. Parce que, révèle t-il, il n’a plus d’argent.

"Nous avons constaté l’usage massif de l’argent au cours de ce référendum. Personnellement, c’est la première fois que des élections se déroulent au Sénégal, sans que je n’y mettre un sou.Pourquoi je n’y ai pas mis de sous, c’est parce que je n’ai plus d’argent. Puisque j’ai été victime de vol et tous les Sénégalais sont au courant de ça. À chaque échéance électorale, je finançais, par mes propres moyens, les élections et cette fois-ci, je n’ai rien investi. N’empêche, nos militants ont été présents dans tous les bureaux de vote et ils se sont battus comme ils ont pu", a dit Abdoulaye Wade dans une interview exclusive accordée à Walfadjri Fm reprise par l’Observateur.

Sur le statut de l’opposition contenu dans la réforme constitutionnelle, Abdoulaye Wade rappelle que c’est lui qui lavait introduit dans la Constitution. D’ailleurs, il rappelle que l’opposition d’alors (Tanor Dieng et Moustapha Niass) n’en avaient jamais voulu. Cependant, lui, ne bouderait pas un tel statut. Sur les modalités de la désignation du chef de l’opposition, il recommande une concertation avec toutes les forces qui composent l’opposition.

"J’ai entendu Macky Sall parler du statut de l’opposition. Mais il n’est pas besoin de rappeler à Macky Sall, que c’est moi qui ai mis cette disposition dans la Constitution. Il n’y en a pas ailleurs en Afrique et c’est moi qui ’ai mise dans la Constitution. Je pensais que le gouvernement allait appeler les chefs de parti d’opposition, pour discuter avec eux. Parce que dans une démocratie, l’opposition doit jouer un rôle prépondérant (...) Maintenant, j’ai entendu Macky Sall en parler et s’il me le proposait (le statut de chef de l’opposition) , je n’allait pas bouder. À quoi ça servirait de bouder? Mais le Pds n’est pas le seul parti d’opposition. Je pense que ce serait un dialogue entre les différents chefs de parti qui composent l’opposition", a dit l’ancien président de la République.
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