Les membres des organisations professionnelles de la pêche artisanale des pays membres de la commission sous-régionale des pêches (Csrp) subissent une session de renforcement de capacités depuis hier lundi 21 mars à Dakar. Cet atelier de conception et d’adaptation des modules de formation organisée par l’association Ouest africaine pour le développement de la pêche artisanale (Adepa) d’une durée de 4 jours a pour objectif une bonne gouvernance de la pêche.
Les professionnels des organisations de la pêche artisanale de la sous-région sont en conclave à Dakar depuis hier lundi 21 mars pour participer à l’atelier sous régional d’adaptation et de conception des modules de formation organisée par l’association Ouest africaine pour le développement de la pêche artisanale (Adepa). Cette session de formation qui dure jusqu’au 24 mars prochain engage les professionnels de la pêche artisanale des 7 pays membres de la commission sous régionale des pèches (Csrp) afin de renforcer leur capacité sur les techniques de bonne gouvernance du secteur.
Selon le secrétaire exécutif de l’association Ouest africaine pour le développement de la pêche artisanale (Adepa), Moussa Mbengue, l’une des conditions préalables à une participation active et quantitative des professionnels de la pêche artisanale aux politiques publiques de pêche et au développement durable du secteur est de disposer de compétences suffisantes leur permettant d’assumer leur rôle fondamental de vecteur de changement dans un contexte Ouest africain de la pêche marqué par de profondes mutations et une complexité notoire.
Il estime que le développement des compétences techniques et des politiques nouvelles devient un impératif pour amener les professionnels de la pêche artisanale à être capables de faire face à cette situation. Abondant dans le même sens, Mamadou Goudiaby, directeur des pêches maritimes, trouve que les ressources humaines de qualité tant dans les administrations que dans les organisations professionnelles des pêches constituent une richesse et un patrimoine à renforcer et à valoriser dans un contexte d’aménagement et de gestion durable des ressources. «Cet atelier va sans doute permettre de concevoir des modules de formation adaptés au contexte et aux réalités des pêches artisanales Ouest africaines fortement interconnectées dans ses différents segments allant de la production à la commercialisation», soutient-il.
M. Goudiaby a par ailleurs fait remarquer que l’état de la gouvernance et des chaines de valeurs en lien avec les pêches côtières au niveau sous régional reste encore préoccupant du fait d’un manque d’harmonisation des politiques et du caractère partagé des principaux stocks côtiers. Pour lui, les organisations professionnelles constituent aujourd’hui, une force majeure dans la transparence et le développement durable des pèches pour un partage équitable des revenus.