Mis en œuvre au Sénégal et dans cinq autres pays africains par, le CORAF/WECARD, dans le cadre de son programme Elevage, Pêche et Aquaculture, financé par l’Union européenne, le Projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du Centre (AMPROLAIT) est en phase d’améliorer les revenus des familles bénéficiaires. La visite effectuée vendredi 18 mars dans deux fermes de production laitière à Sibassor et à Kahone, dans la région de Kaolack par l’Ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal et le directeur exécutif du CORAF a permis de s’en rendre compte.
Les impacts du Projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du Centre (AMPROLAIT) sont positifs dans les deux fermes de production laitières visitées, vendredi dernier 18 mars, dans la région de Kaolack. C’est ce qui ressort de la visite qu’ont effectuée Joaquin Gonzalez-Ducay, Ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal et Dr Paco Sérémé, Directeur exécutif du CORAF sur le terrain. Les témoignages des bénéficiaires du projet sont éloquents. Théophile Sarr, propriétaire de la ferme laitière de Sibassor, est un père de famille à la retraite qui parvient aujourd’hui à nourrir et à subvenir aux besoins de sa progéniture sans aucune difficulté grâce à sa ferme établie sur un périmètre foncier de 1200 m2 (habitat et étable compris). Parti de quelque cinq vaches, Théophile Sarr dispose aujourd’hui d’une vingtaine de têtes dont 6 vaches qui produisent de manière journalière 20 litres de lait qui lui permettent de nourrir la famille. Selon lui, son revenu a augmenté de 5000 F Cfa par jour, mais aussi l’état nutritionnel de l’ensemble de sa famille et des consommateurs.
L’ancien émigré Birame Fall, producteur à Kahone, propriétaire de la ferme laitière de Médine, dans la région de Kaolack, a bénéficié des même retombées. «J’ai commencé à travailler dans l’élevage depuis six ans, mais je n’y vois que du positif. Ce projet nous a aidés à corriger nos lacunes techniques. Nous avons appris beaucoup de choses. Leurs conseils et formations m’ont permis d’améliorer ma production. Aujourd’hui, je produis 70 à 80 litres de lait par jour. Comparé auparavant, c’est une nette performance», souligne M. Fall qui a passé 11 ans à l’étranger. Il est aujourd’hui propriétaire d’un troupeau composé de neuf veaux, trois taureaux et quinze vaches dont 8 métisses en lactation, ainsi que d’autres espèces.
Le directeur exécutif du CORAF, Dr Paco Sérémé, a rappelé que ce projet est appuyé par l’Union européenne et le Canada et implique 20 pays. «Il est bâti sur des plateformes d’innovation avec une concertation des acteurs intéressés par la problématique d’amélioration de l’élevage, qui se rencontrent et discutent des problèmes et des manières de les résoudre, avec une coordination de l’Ecole inter état des sciences et médecines vétérinaires», soutient-il. «Le travail est magnifique, on a constaté l’existence d’une plateforme utile. J’ai vu quelqu’un qui est issu de l’immigration qui est venu investir dans l’élevage. C’est magnifique car il montre, par là, qu’on peut bien réussir chez-soi. Son exemple peut bien attirer les jeunes», a laissé entendre l’ambassadeur de l’Union européenne.
Le projet AMPROLAIT, qui est mis en œuvre depuis maintenant quatre ans au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et au Cameroun, est financé à hauteur de 7 milliards F Cfa (soit 11.475.000 euros). Au Sénégal, il a permis de mettre en œuvre sept projets dans la production laitière, la culture de l’arachide, du coton, de la tomate, des légumes, des ressources naturelles, des produits forestiers et du renforcement des capacités.