Les leaders du présidium du Oui ont fait face à la presse hier, lundi 21 mars, au lendemain du référendum, pour faire le bilan de la consultation citoyenne. Landing Savané, Sg d’Aj/Pads-A, et compagnie se sont réjouis d’avoir gagné 43 des 45 départements que compte le pays. Ils ont toutefois regretté la manipulation et la violence, qui leur ont fait perdre des localités comme Mbacké et Kébémer.
Après le référendum du 20 mars dernier, portant sur le projet de révision constitutionnelle, qui a vu la victoire du camp présidentiel, l’heure est au bilan. Ainsi, le Comité exécutif ou présidium du Oui a fait face à la presse hier, lundi 21 mars, pour expliquer son bilan. De l’avis de Momar Samb, coordonnateur national du Rta-S, la victoire éclatante du Oui n’est pas à minimiser dans la mesure où, selon lui, ils ont bataillé ferme pour l’obtenir. A l’en croire, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Front du Oui a gagné 43 sur les 45 départements que compte le pays. Ainsi, pour lui, le Front du Non a mis la barre de ses prétentions trop haute.
Pour autant, la défaite concédée à Mbacké et à Kébémer semble être une pullule difficile à avaler pour le camp du Oui. En effet, profitant du face-à-face avec la presse, les leaders du présidium du Oui ont tenté d’apporter des explications, pour tant soit peu se dédouaner. Pour Diop Sy, membre du Comité exécutif dudit présidium, la défaite à Mbacké est la résultante de la « manipulation » et de « l’intoxication », dont a fait recours le Front du Non.
A l’en croire, leurs adversaires à ce référendum ont fait état à Touba de la question de laïcité, de la validation de l’homosexualité, entre autres. Ce que, selon lui, certains marabouts ont cru. Pis, laisse-t-il entendre, la violence enregistrée dans la localité en a pour quelque chose dans le revers subi. Pour lui, «il y a eu beaucoup d’histoires au niveau de Touba. Les responsables du Oui ont répondu à des provocations auxquelles ils ne devaient pas répondre». A son avis, «ce n’est pas parce qu’on vous dit que vous n’allez pas passer par ici aujourd’hui que vous devez forcer le passage pour créer des histoires». Autre aspect noté comme étant à l’origine de la défaite du camp du Oui, c’est le soit disant ndiguel qu’aurait donné le Khalife général. Selon Diop Sy «le troisième point, c’est qu’on a intoxiqué pour dire que le Khalife a donné un Ndiguel. Et les Sénégalais n’aiment pas le Ndiguel». Autant d’aspects qui seraient, à son avis, la cause du détournement de ladite ville du projet de révision du président de la République, Macky Sall.
Se prononçant par ailleurs sur le faible taux de participation au référendum, Landing Savané, Sg d’Aj/Pads-A a tout d’abord rappelé que traditionnellement, les scrutins référendaires que le Sénégal a connus n’ont jamais mobilisé beaucoup d’électeurs. Toutefois, estimant que Macky Sall a toujours été ouvert au dialogue, il pense qu’il faut nécessairement dialoguer avec l’ensemble des forces vives de la Nation. Cela, dans la mesure où, estime-t-il, lorsque les réformes proposées dans le projet doivent être matérialisées en lois, l’opposition sera appelée à la table du dialogue.