Un "dynamisme nouveau" devrait être insufflé à la lutte contre le Sida pour les cinq prochaines années, à l’issue de la réunion de haut niveau sur le VIH/Sida, prévue en juin prochain (8-10), au siège des Nations unes à New York, a déclaré, lundi, à Dakar, le directeur de l’équipe régionale d’appui de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Djibril Diallo.
"Ce sera un dynamisme nouveau qui va être insufflé pour avoir l’engagement des Etats mais aussi de la société civile, de la presse nationale, sous-régionale et internationale", a-t-il déclaré, à l’ouverture d’une consultation régionale de la société civile de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, en vue de cette réunion de New York.
Cette rencontre, organisée de concert avec les représentants des Etats et des différentes parties prenantes à la riposte contre le Sida, sera consacrée aux "nouvelles priorités" de la riposte contre le Sida, a-t-il dit
Elle sera "une occasion extraordinaire de mobiliser davantage la communauté internationale en faveur de l’accélération de la réponse en vue de mettre fin l’épidémie d’ici 2030", a indiqué Djibril Diallo.
Cette réunion, convoquée tous les cinq ans par le président de l’Assemblée générale des Nations unies, en collaboration avec les représentants des Etats membres, en consultation étroite avec le directeur exécutif d’ONUSIDA.
"C’est une opportunité de se fixer des objectifs ambitieux à moyen terme et de réaffirmer la réponse au Sida comme un modèle précurseur pour atteindre les Objectifs de développement durable", a-t-il expliqué, devant les représentants de la société civile ouest africaine et du centre.
L’idée est de faire "une jonction" entre les Objectifs de développement durable et la réponse au VIH/Sida, en vue non seulement d’avoir "une déclaration politique importante" qui sera la base de travail pour les cinq années à venir.
Selon Djibril Diallo, il s’agit de faire en sorte que "chaque représentant de la société civile ait des projets qui peuvent bénéficier d’un accompagnement de la part des représentants la communauté internationale".
"Nous montrerons que pour maximiser tous les investissements déjà faits, nous devons redoubler d’efforts et prendre des décisions audacieuses", a-t-il déclaré.
Cette rencontre vise par ailleurs à "faire ressortir la spécificité de l’Afrique de l’Ouest et du Centre" comme une grande région où il y des pays comme le Sénégal, avec un faible taux de prévalence du Vih/Sida et d’autres zones de concentration qui demandent une attention particulière.
Mais "cela ne veut pas dire que la communauté internationale doit se détourner de ces pays à faible prévalence", les acquis enregistrés dans la lutte contre le Sida devant être maintenus, a poursuivi le directeur de l’équipe régionale d’appui de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Djibril Diallo.
.
Onusida et les différentes parties prenantes à la lutte contre le Vih/Sida "veulent travailler très dur" pour que 90% des personnes infectées soient informés de leur statut sérologique, 90% des personnes qui savent leur statut aient accès au traitement et 90% qui ont accès au traitement puissent voir leur charge virale diminuer pour ne plus contaminer d’autres personnes.
La question des ressources demeure certes "très importante, il ne faudra pas l’escamoter", mais selon Djibril Diallo, le plus important, c’est la mobilisation pour qu’il y ait "une attention particulière" à la lutte contre le VIH.
Prévue sur deux jours, la consultation régionale devrait déboucher sur une position harmonisée de la société civile régionale en perspective de la rencontre de juin à New York.