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Tentative de fermeture de Walf Tv et Walf Fm: L’opposition charge Macky, le pouvoir se décharge sur Sidy Lamine Niasse
Publié le mardi 22 mars 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Des activistes demandent au Sénégal de suspendre ses relations avec Israël
Dakar, le 11 Juillet 2014- Une cinquantaine de personnes membres de mouvements citoyens sénégalais, d’intellectuels, de religieux et de journalistes a manifesté vendredi matin, devant l’ambassade de Palestine pour dénoncer les frappes sur la bande de Gaza. Photo: Sidy Lamine Niass, président du Groupe Walfadjri




Des citoyens sénégalais ont pris d’assaut hier, dimanche 20 mars, la devanture du groupe Walfadjri pour lui témoigner leur solidarité après la tentative l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (Artp) de fermer le groupe de presse privé. Le directeur général Abdoul Karim Sall reprocherait au groupe Walf d’encourager implicitement à voter Non à travers les débats et les reportages diffusés sur leur chaine. Un constat battu en brèche par son PDG, Sidy Lamine Niasse.

Le président du groupe Walfadjri Sidy Lamine Niasse a réagi après la décision de l’Artp de fermer le groupe Walf. Selon lui, « c’est parce qu’il y a des bureaux tests qui ont été implantés un peu partout dans le pays et devaient leur permettre de connaitre les résultats. A 13h, le pouvoir devait savoir si le Oui doit l’emporter ou Non. S’ils ont décidé de fermer Walf prétextant que j’incite la population à voter le Non, c’est parce que le Non a gagné dans ces bureaux témoins et le gouvernement savait qu’il allait perdre ses élections», a-t-il avancé.

Et de poursuivre : «S’il y a un groupe qui fait de la propagande et qui a été constaté par tous les sénégalais, c’est la Rts (chaine publique). S’il y a, à cibler, il fallait commencer par ce groupe car deux semaines avant la campagne, ils ont fait la promotion du Oui et pendant la campagne en aucun moment, ils n’ont diffusé un élément de la tendance du Non. En revanche, nous, nous avons invité les deux camps autour d’un débat et aujourd’hui, l’Etat soutient que nous faisons la promotion du Non».

Le directeur général de l’Artp qui s’est déplacé personnellement sur les lieux pour, soutient M. Niasse couper le signal à Walf, n’a finalement pas pu parvenir à ses fins à cause de la foule qui s’est transformée en bouclier. Les partisans du Non, n’ont pas non plus manqué de saisir l’occasion à leur avantage.

C’est ainsi que l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade est sorti de sa réserve en déclarant : « prenez un huissier, faite un constat de ce qui se passe et vos avocats pourront introduire une requête auprès du juge. Le Pds vote le Non et ce n’est pas un secret. Nous sommes dans le front. Mais, ce que je peux dire, jamais dans ma carrière politique depuis 1974, je n’ai jamais vu un gouvernement s’attaquer à une télévision et vouloir le fermer.»

Et Idrissa Seck, de Rewmi d’ajouter: « c’est une dictature de vouloir fermer Walf. Si le gouvernement franchisse ce pas, ce serait une atteinte grave à la liberté d’expression et il doit se préparer à nous enfermer tous». D’autres leaders sont aussi intervenus pour disent-ils apporter leur solidarité au groupe Walfadjri.

C’est le cas Malick Gakou de Grand Parti en ses termes: «Ce qui se passe à Walf est une agression contre le Sénégal». Et Cheikh Bamba Dièye d’appeler tous les Sénégalais à aller voter et ensuite rallier Walf pour défendre la liberté. «Le régime veut nous imposer sa Constitution. Peut-être qu’en 2012, le Président dormait mais le peuple va se défendre. Où est la rupture? Le président doit renforcer les acquis mais au contraire, il fait du Sénégal ce qu’il veut et l’impose aux Sénégalais. Le Président, sa famille et sa clique ne sont là que pour leurs propres intérêts» a-t-il dénoncé.

Du coté du pouvoir, le ministre de la jeunesse, Mbaye Niang a souligné : «si le pouvoir voulait fermer Walfadjri, il n’aura pas besoin de plus de 5 minutes pour le faire». «Sidy Lamine Niasse est en train de se victimiser tout simplement et c’est malsain !», déplore-t-il.

«La couverture d’un scrutin est régie par des textes et celui qui commet des manquements doit s’attendre à ce qu’on lui demande des comptes. Les gens sont justes venus, avec un huissier, pour constater, rien de plus. Les gens ne sont pas venus pour fermer Walfadjri», a-t-il indiqué.
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