Beaucoup d’hommes politiques devraient tirer les leçons de ce référendum du 20 mars 2016. Des leaders qui n’ont jamais pensé être inquiétés dans leur fief ont vu leur électorat s’effriter. Si l’on se fie aux premières tendances du scrutin d’hier, des responsables du camp du Non, notamment Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor, par ailleurs patron de l’Union centriste du Sénégal (Ucs), le président du Conseil départemental de Thiès, Idrissa Seck, entre autres, ont perdu un peu de leur poids électoral.
A Ziguinchor par exemple, le Oui aux réformes constitutionnelles arrive en tête au centre de vote du dispensaire de Santhiaba, avec 262 voix contre 229 pour le Non. Le leader du camp du Oui à Ziguinchor, Robert Sagna, et le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, du camp du Non, ont tous voté dans ce centre.
Cependant, le camp du Non a dominé celui du Oui à l’école élémentaire Landing Tamba de Ziguinchor où 1 090 électeurs ont rejeté les réformes proposées au référendum contre
1 043 personnes qui ont voté pour le Oui.
Le responsable politique de l’Apr de Ziguinchor, Ibrahima Mendy, a gagné dans son centre de vote de l’école Jacques Niouky situé à Kenya dans le département de Ziguinchor. Avec 95 voix pour le Oui et 85 pour le Non, le directeur général de la direction de l’Analyse, de la prévision et des statistiques agricoles a également gagné dans son bureau de vote.
Thiès avait longtemps juré fidélité au patron de Rewmi. Mais d’après les premiers résultats du référendum, une partie de la Cité du Rail commence à lui tourner le dos. C’est le cas de Thiès-Ouest où le Oui l’a remporté sur le Non. Le président du Conseil départemental a perdu aussi bien la région que le département de Thiès. Cependant, en dépit de la forte mobilisation de beaucoup de responsables de l’Alliance pour la République, Idrissa Seck a pris le dessus sur Macky Sall et ses amis du courant du Oui dans la commune, au terme de ce référendum du 20 mars.