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Référendum - Premières tendances : «OUI» Macky
Publié le mardi 22 mars 2016  |  Le Quotidien
Référendum:
© Présidence par DR
Référendum: La campagne au pas de charge du président de la République
Dakar, le 19 mars 2016 - Le président de la République Macky Sall a battu campagne, pour le référendum du 20 mars 2016, au pas de charge. Le chef de l`Apr et de la majorité présidentielle a multiplié les déplacements et les meetings dans plusieurs régions du Sénégal.




Vu les tendances lourdes qui ont continué à tomber durant toute la nuit, le Oui semble sortir majoritairement des urnes. Mais du côté de Macky Sall et de l’opposition, il y a forcément des leçons à tirer en prélude des prochaines échéances.

C’était une réponse à deux questions : Le souverain a probablement dit Oui aux réformes constitutionnelles à lui proposées. Cette victoire va permettre à Macky Sall de poursuivre la suite de son mandat avec plus de tranquillité. Bien sûr, on n’organise pas un référendum pour le perdre. En s’impliquant personnellement dans ce scrutin, Macky Sall réévaluait sa cote de popularité après son score de la Présidentielle 2012 ((65%). Dans le camp du pouvoir, les résultats ont été analysés sous cet angle : Les leaders politiques mêlent la victoire du Oui à leur performance personnelle. Ama­dou Ba qui mesurait sa popularité apprécie à sa juste valeur le triomphe du Oui aux Parcelles Assainies. Traumatisée toujours par la défaite des Locales de 2014, Mimi Touré qui avait perdu son poste de Premier ministre avant de bouder et rentrer dans les rangs savoure une revanche sur Khalifa Sall à Grand-Yoff. Comme si cette victoire allait la ramener à la tête de la mairie. Ces réactions euphoriques des responsables du parti présidentiel montrent qu’on n’était plus dans le cadre d’un référendum. Elles exposent la passion qui a entouré cette consultation. En général, les clivages n’étaient pas aussi prononcés en pareille circonstance. Cela révèle que l’opposition était également dans une posture d’évaluation de son poids politique en perspective des prochaines échéances. De­puis hier soir, elle dispose d’une grille de lecture et d’analyse de son poids électoral. Sans pouvoir évaluer la victoire du Oui à l’heure actuelle des tendances, les défenseurs du Non s’en sortent honorablement. Evidemment, les armes étaient inégales, selon les défenseurs du courant du Non : L’utilisation des moyens de l’Etat, l’engagement des pontes de la République dans les grands bastions électoraux, le traitement médiatique jugé inéquitable. Malgré tout cela, le Non est arrivé en tête dans certaines zones comme Thiès, Bambey, Diourbel, Touba avec des résultats - si les tendances se confirment - très honorables. Mais ils ne seront pas suffisants pour établir un rapport équilibré dans la cohabitation sur le champ politique. Même si cela peut laisser entrevoir un avenir assez prometteur à condition, bien sûr, que les têtes d’affiche de l’opposition arrivent à se retrouver dans un même cadre pour préparer les prochaines échéances. Dans ce contexte de pré-Légis­latives, le président de l’Apr ne peut pas rester insensible à cette réalité politique, car le fort taux d’abstention ajouté au score du Non montre que les acquis politiques sont très fluctuants sous nos tropiques. Et il y a forcément des leçons à tirer.
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