Le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a jugé "peu orthodoxe" le mode d’affectation des assesseurs et des secrétaires dans les bureaux de vote.
"Nous avons constaté un certain nombre de problèmes, notamment dans les décisions nommant les assesseurs et les secrétaires. Ni leurs cartes d’électeur, ni les numéros de ces cartes" ne figurent sur les actes de nomination des assesseurs et secrétaires des bureaux de vote, a déclaré M. Sall face aux journalistes, après son vote.
"Lorsqu’on envoie des assesseurs dans une localité, ils ont le droit de voter là-bas même. Et lorsque cela est fait à grande échelle, c’est une fraude qui ne dit pas son nom", a affirmé le maire de Dakar, partisan du rejet des réformes constitutionnelles proposées pour le référendum.
Il a ajouté : "Nous avons besoin d’un scrutin sincère et basé sur un certain nombre de pré-requis, que les autorités chargées de l’organisation des élections doivent respecter et mettre en place."
Khalifa Sall dit soupçonner "une importation d’électeurs", par le biais des autorisations de vote permettant aux électeurs de voter dans le département de leur lieu de travail, le jour du scrutin.
"Dans Grand-Yoff, a-t-il signalé, il y a des centaines de bureaux de vote. Si dans chaque bureau on a un secrétaire et un assesseur qui ne sont pas de Grand-Yoff, c’est au moins 200 votants supplémentaires qu’on nous impose."
"La loi est claire dans la mesure où il s’agit de choisir les assesseurs et les secrétaires dans les localités où ils exercent" leur profession, a souligné M. Sall, estimant qu’il n’est pas trop tard pour corriger ces "imperfections".