Le Sénégal vote ce dimanche 20 mars lors d’un référendum pour valider ou non le projet de réforme constitutionnelle proposée par le président Macky Sall. Mais ce scrutin permettra aux différentes forces politiques de juger leur poids dans la société.
Quatre ans quasiment jour pour jour après son élection, Macky Sall se confronte à un véritable test. Elu avec plus de 65 % des suffrages en 2012, le chef de l’Etat pourra voir à l’issue de ce référendum si sa cote de popularité est toujours aussi bonne ou si sa gouvernance, et surtout le non-respect de tenir sa promesse de réduire son mandat en cours de sept à cinq ans suite au refus du Conseil constitutionnel, a eu un impact négatif sur la population.
Ce « wax-waxhet », « dire et se dédire » en wolof, a été le principal argument du camp qui appelle à voter « non ». Il reproche aussi au chef de l’Etat de proposer une réforme en 15 points qui n’aura aucun impact sur le fonctionnement du pays. Il estime enfin que la campagne, très courte, n’a pas permis d’expliquer la réforme à la population.
Faire de la pédagogie, expliquer que sa réforme va modifier la durée du prochain mandat présidentiel de sept à cinq ans, que l’Assemblée nationale disposera de nouveaux pouvoirs, que les citoyens auront de nouveaux droits, le chef de l’Etat a cherché à le faire en parcourant le Sénégal cette semaine, en allant autant dans la ville sainte de Touba que dans les campagnes reculées.
Macky Sall n’a pas le choix. Il veut à a fois un fort taux de participation et une très large victoire, car il sait que ce sont des arguments que le camp du « non » utilisera si son succès n’est pas total.
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