Le dernier attentat djihadiste à Grand Bassam, en Côte d'Ivoire, a provoqué la prise de nouvelles mesures de sécurité qui affectent les voyages des éléments des forces de sécurité et des militaires américains en service désireux de se rendre sous nos cieux. Le Pentagone a en effet annoncé, mercredi, des restrictions de voyage en direction de certains pays de l'Afrique de l'ouest.
L'ordre donné par le Pentagone limite les voyages non officiels aux militaires américains qui se mettraient en tête de se rendre au Sénégal, en Guinée, en Côte-d'Ivoire, au Burkina Faso et au Ghana, ont indiqué des responsables du ministère américain de la Défense.
"Il s'agit tout simplement d'une vigilance accrue compte tenu des événements récents qui se sont produits dans cette région du monde", a déclaré le Lieutenant de vaisseau Anthony Falvo, porte-parole du Commandement Afrique des Forces Armées des États-Unis (Africom).
Confirmant la nouvelle mesure de restriction en direction des militaires et forces de sécurité en service américains, le lieutenant-colonel Michelle Baldanza, porte-parole du Pentagone, a déclaré que l'ordre de ne pas se rendre au Sénégal, en Guinée, en Côte-d'Ivoire, au Burkina Faso et au Ghana reste en vigueur jusqu'au 30 juin 2016. Il ajoute toutefois que cela ne concerne pas les voyages officiels dans les pays cités.
"Étant donné les récents attentats en Afrique de l'Ouest, nous avons estimé qu'il était plus prudent de prendre cette décision, en ce moment, pour assurer la sécurité de notre personnel’’, a déclaré Baldanza.
Pour rappel, des hommes armés ont tué 19 personnes, dimanche dernier, dans une station balnéaire en Côte-d'Ivoire. L'attaque a été revendiquée par la branche nord-africaine d'Al-Qaïda (AQMI) qui menace aussi de s'en prendre aux intérêts occidentaux dans les cinq pays concernés par les restrictions de voyage imposées aux forces de sécurité américaines en service.