Un projet-test de pulvérisation intra-domiciliaire, mis en œuvre il y a cinq mois à Gouye Mouride, Bambilor et Nimzatt (ouest), a entraîné la mort à "100 %" des moustiques vecteurs du paludisme dans ces localités, a indiqué mercredi le docteur Mbaye Thiam, médecin-chef du district sanitaire de Rufisque (ouest).
Les résultats de ce projet mis en œuvre par un groupement d’organisations publiques et privées, dont le laboratoire Bayer, ont été présentés par M. Thiam lors d’une rencontre internationale sur le contrôle des vecteurs du paludisme, à Dakar.
La mise en œuvre du projet est confiée à des femmes chargées de mener "une activité durable de pulvérisation intra-domiciliaire", en vue de l’élimination du moustique vecteur du paludisme.
Cinq mois après le déroulement de la phase-test du projet, le taux de mortalité des moustiques tournait autour de 100 %, a-t-il indiqué, citant les conclusions du laboratoire d’écologie vectorielle de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar sur cette initiative.
"Vous conviendrez dès lors avec moi que, cette maladie étant transmise par un moustique, il n’y aura plus de cas de paludisme. Sur cette base, on peut dire que le projet est efficace", a assuré le médecin, en se référant au taux de mortalité des moustiques.
Le projet-test de pulvérisation intra-domiciliaire a été déroulé dans le but d’en tester la "faisabilité" et l’"efficacité", mais aussi pour voir comment il pourrait être vulgarisé par les "bajenu gox", les femmes servant de personnel d’appoint aux professionnels de la santé, selon Mbaye Thiam.
"Le projet a été concluant en termes de faisabilité. Il a été satisfaisant pour 94 %" des populations des zones-test, a-t-il souligné, précisant que le district sanitaire de Rufisque a été choisi en raison de la forte prévalence du paludisme dans cette localité.
M. Thiam souhaite que soit mis en place "un système d’autogestion" pouvant permettre aux "bajenu gox" de vulgariser cette initiative, à Rufisque notamment.
Trente maisons et 172 pièces (chambres par exemple, Ndlr) ont été traitées dans le district-test, selon Ibrahima Gassama, le chef du service d’hygiène de Rufisque.
Aucun problème de santé causé par la pulvérisation intra-domiciliaire n’a été signalé, a constaté M. Gassama.