En plus des mesures prises à l’interne pour lutter contre le trafic de bois, surtout du vène, le Sénégal compte soumettre le problème à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) pour que des dispositions plus contraignantes soient prises, indique le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable. Souleymane Diallo s’exprimait hier, mardi 15 mars, à l’ouverture d’une rencontre préparatoire des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à la 17ème Conférence des Etats membres de la Cices prévue cette année en Afrique du Sud.
Pour lutter contre le trafic du bois de vène, le Sénégal compte renforcer son arsenal répressif. En plus des mesures prises au niveau national, le Sénégal envisage de soumettre l’interdiction du commerce du bois de vène à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites). L’annonce est du directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Souleymane Diallo, qui, en l’absence du ministre Abdoulaye Baldé, a présidé hier, mardi 15 mars, l’ouverture de l’atelier sous régional de consultations pour la 17ème session de la Conférence des parties à la Cites. Une rencontre de quatre jours qui réunit, dans la capitale sénégalaise, 20 délégations venues de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
A Dakar, les séminaristes vont définir les bases de collaboration entre les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre afin de mieux harmoniser la prise de décision pour la conservation de la biodiversité. Ainsi, le Sénégal, en soumettant à ses pairs le projet de l’interdiction du commerce du bois de vène par la Cites, souhaite que le Certificat d’origine soit exigé avant la commercialisation du bois de vène. Mieux, si la requête du Sénégal est approuvée, des permis d’exploitation seront délivrés par la Cites avant toute exploitation, a dit le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Souleymane Diallo.
Cette rencontre de Dakar est également une occasion pour les pays ouest africains et du Centre de préparer la Conférence sur la faune et la flore de l’Afrique du Sud. Il est aussi question du renforcement de la législation pour éviter le trafic d’animaux menacés de disparition. Il s’agit du lion, des pangolins, des perroquets gris, des caméléons nains et des tortues à carapace.
Pour rappel, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, connue par son sigle Cites ou encore Convention de Washington, est un accord international entre Etats. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.