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Sédhiou - Viol et meurtre de deux jeunes élèves à Boghal: La Raddho condamne des actes barbares et injustifiables
Publié le mercredi 16 mars 2016  |  Sud Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". Photo: Aboubacry Mbodj, secrétaire général de la Raddho




La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) condamne fermement le viol suivi de meurtre de deux jeunes élèves en classe de CM2, âgées de 14 et 13 ans, il y a une semaine à Boghal, (région de Sédhiou). La RADDHO exige l’ouverture d’une enquête judiciaire impartiale pour identifier, arrêter et juger les coupables et demande à l’Etat de veiller au strict respect de ses engagements afin d’éviter que de tels actes ne se reproduisent.

Oumou Diao, âgée de 14 ans et Aminata Ba, âgée de13 ans, toutes deux élèves en classe de CM2, habitant au quartier Labé de la commune de Boghal (département de Bounkiling, région de Sédhiou), ont été violées, atrocement tuées et jetées dans un marigot la semaine dernière. Dans un communiqué daté d’hier, lundi 14 mars, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) condamne ces «actes barbares et injustifiables» et exige toute la lumière sur cette affaire.

«Face à une telle tragédie, la RADDHO: condamne avec la plus grande fermeté la récurrence de ces actes barbares et injustifiables qui portent atteinte au droit à la vie, à l’intégrité physique et à la dignité humaine; exige l’ouverture d’une enquête judiciaire impartiale pour identifier les coupables, les arrêter et les traduire devant la justice», lit-on dans le document. Aussi l’organisation de défense des droits humains demande-t-elle à l’Etat du Sénégal de «veiller au strict respect de ses engagements vis-à-vis des instruments juridiques régionaux et internationaux qu’il a signés et ratifiés afin d’éviter que de tels actes ne se reproduisent au niveau de cette commune et sur l’ensemble du territoire national».

Les faits remontent au lundi 07 mars dernier. Oumou Diao et Aminata Ba qui étaient sorties de leur concession, vers 17 heures, pour aller cueillir des fruits en brousse, n’étaient pas revenues jusqu’au crépuscule. S’inquiétant de leur longue absence, les parents avaient alors décidé d’aller à leur recherche. C’est ainsi qu’arrivés à un marigot, les parents ont aperçu un foulard flottant sur l’eau, ce qui a attiré leur attention. Après quelques moments de recherche, ils découvrirent les corps sans vie des deux jeunes filles dans le marigot, rappelle la source.

La thèse d’une noyade vite évacuée, après avoir constaté du sang et des traces de violence sur les corps des victimes, les parents les ont acheminés à l’hôpital régional de Sédhiou. L’autopsie a révélé un viol et un meurtre des deux jeunes filles avec des blessures atroces et des yeux crevés. A l’issue de cet «incident macabre», quatre jeunes ont été arrêtés par les éléments de la brigade de gendarmerie de Bounkiling pour les besoins de l’enquête et les corps des deux jeunes filles ont été remis à leurs parents, poursuit le texte.

Et la RADDHO de remonter l’histoire récente pour relever que c’est dans cette même commune qu’un directeur d’école élémentaire a été arrêté en 2013 pour viol d’une élève et qui a écopé d’une peine d’emprisonnement de 10 ans. En 2015, une jeune file à été violée et jetée dans la brousse au niveau de la même commune. «Ainsi, on pourrait aussi se demander combien de jeunes filles ont été violées sans pour autant dénoncer les coupables ?», s’interroge l’Ong.
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