La rencontre entre le gouvernement du Sénégal et ses partenaires financiers, dans le cadre du Groupe consultatif de Paris, se tiendra finalement au mois de février 2014. Amadou Bâ, le ministre de l’Economie et des Finances a pris le temps d’expliquer aux membres du secteur privé et aux différents partenaires, les raisons du report de la rencontre.
C’est finalement, en février prochain que le Sénégal souhaite organiser sa prochaine rencontre du Groupe consultatif (Gc) de Paris. Le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Bâ, l’a confirmé lors de la rencontre que son ministère a tenu à l’hôtel Terrou Bi, avec les représentants du secteur privé.
L’objectif recherché à travers cette réunion de Paris, est de mobiliser le soutien des organismes internationaux et des pays amis du Sénégal afin de trouver les ressources permettant de mettre en œuvre la Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes). Le gouvernement avait initialement prévu de tenir cette rencontre les 21 et 22 octobre 2013, avant de la reporter, dans la foulée du dernier remaniement ministériel. Pour justifier ce report, Amadou Bâ a évoqué quelques contraintes auxquelles le gouvernement sénégalais s’était confronté. «Il y a eu un remaniement. Nous avons aussi pensé à mieux améliorer la préparation, parce que nous travaillions pour un taux de croissance de 4,6% et le président de la République nous a assigné un objectif de 7%. Donc, cela change un peu les règles du jeu. Il va falloir ainsi, mieux diagnostiquer l’économie, mettre en œuvre des projets qui vont permettre au Sénégal d’être émergent».
L’Ordonnateur principal des dépenses publiques a ajouté : «Ce qu’on aurait pu faire à la vitesse actuelle, en dix ans, notre ambition est de le faire en cinq ans. Donc, cela change tous les paramètres. C’est la raison pour laquelle, pour aller au Groupe consultatif de Paris, on a préféré revoir un peu certains de nos projets et pouvoir en attirer d’autres». Le gouvernement sénégalais vise à travers la Sndes, à finaliser le programme de financement de l’économie à travers les projets identifiés à moyen et long termes comme le soubassement devant mener le pays sur le chemin de l’émergence et atteindre l’objectif de 7% par an. Un taux, estiment les autorités, nécessaire pour relever le défi de la croissance et de l’enrichissement, mais surtout, celui de l’emploi. Cela requiert un financement colossal. Le gouvernement selon le ministre de l’Economie, tiendra avant l’échéance du mois de février, une réunion avec les partenaires techniques et financiers et le secteur privé, afin de faire «une nouvelle évaluation des besoins du Groupe consultatif de Paris, après validation des nouveaux projets».
Le financement acquis est estimé à plus de 5700 milliards de francs Cfa, mais le Sénégal a pour le moment, un gap d’environ 2700 milliards de francs.
Ajustée sur la période 2013-2017, la Sndes a été adoptée le 7 novembre 2012. Elle fait suite aux Documents de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp). L’objectif du Sénégal, à travers ce document, est d’inscrire le Sénégal dans la trajectoire de l’émergence. Les fonctionnaires du ministère de l’Economie et des Finances ont dressé un tableau détaillé de la situation économique, notamment des contraintes et des actions à mener, afin de sortir l’économie de l’ornière. Un dispositif de suivi-évaluation est également adossé au document.
La Sndes s’appuie sur des piliers stratégiques, qui sont la croissance, la productivité, la création de richesses, le capital humain, protection sociale et le développement durable et gouvernance, institutions, paix et sécurité.
