"Sur les 1.621 sortants de 2013, après prise en compte des mises en position de stage, toutes écoles de formation confondues, le ministère en a recruté et affecté 1398", indique un communiqué reçu de Khady Ndiaye Bèye, Directrice des ressources humaines du département de l'Education nationale.
"Le ministère de l’Education nationale vient de procéder à l’affectation, dans les établissements scolaires, des sortants des structures de formation", ajoute la même source.
Elle précise que ces nouveaux employés de l'Etat proviennent de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) et de l’Ecole normale supérieure d’enseignement technique et professionnel (ENSETP) de l’UCAD.
D'autres sont titulaires d'un diplôme de l’Institut national supérieur du sport et de l’éducation physique (INSEPS) de l’UCAD et de l’Ecole nationale des arts (ENA).
Ils ont été recrutés "sur la base du quota de recrutement autorisé et budgétisé" par le ministère de l'Education nationale, "des lettres de commande de formation adressées en 2011 aux universités par le ministre de l’Education en fonction (pour la FASTEF de l’UCAD et l’UGB)".
Les 1.398 diplômés d'établissement publics d'enseignement supérieur ont aussi été recrutés sur la base "des besoins du système éducatif sénégalais en personnel enseignant", selon Mme Bèye.
"Ont été affectés tous les effectifs correspondant aux lettres de commande adressées aux recteurs d’université ; tous les sortants de la formation non payante et titulaires d’un certificat d’aptitude à l’enseignement moyen (CAEM, niveau de la licence) et d’un certificat d’aptitude à l’enseignement secondaire (CAES, niveau de la maîtrise)".
"Tous les sortants des écoles de formation [que sont] l'ENSETP, l'INSEPS et l'ENA" sont aussi affectés, tout comme "tous les diplômés de la formation non payante des disciplines en déficit de personnel enseignant".
Par ailleurs, "le ministère de l’Education nationale précise que les sortants diplômés suite à une formation payante, donc de leur propre chef, ne sauraient exiger d’être recrutés".
Mais, "le ministère envisage de recourir à leurs compétences, pour ceux d'entre eux dont le profil répond aux besoins des disciplines en déficit d'enseignants".
Le communiqué explique que "les affectations ont été opérées avec comme seul critère le mérite à l’exclusion de tout autre". "L’ordre de mérite retenu est celui établi par les structures de formation et officiellement communiqué au ministère de l’Education nationale par celles-ci", écrit Khady Ndiaye Bèye.
Elle ajoute que par "souci de transparence, les listes des candidats retenus ont fait l’objet d’un affichage public", dont le lieu n'est pas mentionné dans le communiqué.
"Les sortants" des établissements publics d'enseignement supérieur "s’estimant lésés, suite à une non-prise en compte de l'ordre de mérite, peuvent directement déposer, contre décharge, un recours au secrétariat du ministre de l’Education nationale".
"Suite à un recensement du personnel enseignant opéré en novembre 2012, il a été noté un surplus de 1.287 enseignants dans 16 disciplines, dont 522 en lettres et histoire-géographie, 166 en lettres-anglais".
Le ministère de l'Education nationale explique que "219 des 223 candidats finalement non affectés des promotions de 2013 ont obtenu un diplôme dans ces disciplines".
"Pour ces derniers, ajoute le communiqué, le ministère de l'Education nationale est en train de rechercher des solutions pour leur permettre de s’employer dans d’autres secteurs, notamment dans l’enseignement privé, qui souffre d’un manque important d’enseignants qualifiés".
Khady Ndiaye Bèye signale que "le système éducatif sénégalais souffre d’un déficit d’enseignants dans certaines disciplines, notamment en mathématiques, philosophie, espagnol, sciences physiques, sciences de la vie et de la terre, disciplines dans lesquelles le nombre de formés demeure inférieur à la demande".
Le gouvernement a décidé de recruter 1.398 enseignants cette année, soit 590 de plus sur le nombre (808) fixé dans un premier temps, annonçait le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, le 1er novembre.
Des diplômés des écoles publiques d'enseignement supérieur ont récemment protesté dans les rues de Dakar contre leur non-recrutement par l'Etat du Sénégal. Certains d'entre eux ont même observé une grève de la faim.