Le coordonnateur du front du "Non" dans le département de Diourbel, Khadim Guèye a exhorté ses concitoyens à rejeter les quinze points de la réforme constitutionnelle soumis à référendum le 20 mars.
"Dire +Non+ c’est réfuter le reniement des engagements et le non respect de la parole donnée", a souligné Khadim Guèye s’exprimait, samedi, au cours d’une réunion d’information de lancement de la campagne référendaire.
Il a invité toutes les composantes du camp du "Non" à se mobiliser lundi sur les principaux axes de la ville pour réserver un accueil populaire à leurs leaders nationaux qui vont se rendre à Touba pour les besoins de la campagne.
En outre, il est prévu l’organisation d’une caravane dans les différents quartiers de la ville d’ici vendredi prochain.
"Dire +Non+ c’est tourner le dos à de supposés nouveaux droits aux contours imprévus et à des devoirs non circonscrits. Dire +Non+ c’est exiger le respect de nos valeurs morales et religieuses. Dire +Non+ c’est refuser que les conclusions de la commission nationale pour la réforme des institutions (CNRI) soient vidées de leur contenu", a aussi plaidé Khadim Guèye dans une déclaration lue devant les militants de son camp.
Selon lui, le "Non" s’impose d’autant plus que "les milliards dilapidés en un jour pour un référendum inutile devaient servir à satisfaire les revendications de milliers de travailleurs de la santé, de l’éducation, de la justice et des collectivités locales".
Le rejet de la réforme signifie aussi pour lui le refus "d’une institution pour la clientèle politique" perçue à travers la création du haut conseil des collectivités territoriales.
En lieu et place, il milite surtout pour une évaluation et un réajustement de l’acte III de la décentralisation.
Aussi, il a mis en garde les populations contre l’abstention qui, selon lui, est "une manière de se mettre en marge d’une citoyenneté active et d’adopter une indifférence inacceptable au destin de son peuple".