La plainte de Karim Wade sera examinée par la justice française qui la juge recevable, selon un des avocats de la défense. Une étape franchie, en attendant de voir si le juge français trouvera la détention de l’ancien ministre, condamnée à 6 ans ferme, «arbitraire».
«La justice française juge recevable la plainte pour détention arbitraire de Karim Wade», rapporte France 24 qui cite un des avocats de l’ancien ministre. Cette information ressemble à une réplique médiatique de la défense de Wade-fils, quelques jours seulement après que l’agent judiciaire de l’Etat a déclaré, lors d’un point de presse à Paris, que «27 millions d’euros (près de 18 milliards de F Cfa) ont été restitués».
Antoine Diome avait révélé que «24 comptes bancaires à Monaco, totalisant 11 millions d’euros (7 milliards 315 millions de F Cfa), ont été bloqués et d’autres biens immobiliers font l’objet d’une procédure de saisie, notamment deux appartements dans le 16e arrondissement de Paris». «Cela a failli être un braquage parfait», qui disait avoir «bon espoir» que le Sénégal va «remettre la main sur une bonne partie du magot». Jeudi, ce sont les avocats de Karim Wade qui ont répliqué, parlant de «prétendu recouvrement par le Trésor public sénégalais», dénonçant un «mensonge d’Etat» et une «manipulation de l’opinion pour discréditer un candidat à la prochaine élection présidentielle».
Me Seydou Diagne et Cie avaient saisi la justice française en début février dernier pour «détention arbitraire», après la confirmation de l’avis du Groupe de travail de l’Onu. Cette une étape franchie dans cette procédure extérieure. Il reste à savoir ce qu’en dira la justice française. Il faut rappeler que cette stratégie de la défense avait soulevé une autre polémique : celle de la double ou bi-nationalité du candidat désigné du Parti démocratique sénégalais. Me El Hadj Amadou Sall avait indiqué que M. Wade, qui a saisi la justice française en tant que Français, «renoncera à sa nationalité française le moment venu» pour se conformer aux conditions d’éligibilité prévue par la Constitution qui dispose que tout candidat à la Présidentielle doit être exclusivement de nationalité sénégalaise.