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Concrétisation des droits inaliénables du peuple palestinien: Le Sénégal engage l’OCI
Publié le samedi 12 mars 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le ministre des relations extérieures du Brésil en visite au Sénégal
Dakar, le 2 septembre 2015 - Le ministre sénégalais des Affaires Etrangères a reçu son homologue du Brésil Mauro Viera qui est en visite au Sénégal. Photo: Mankeur Ndiaye, ministre sénégalais des Affaires Etrangères




Malgré les succès diplomatiques enregistrés par la Palestine au plan international la Oummah islamique ne doit pas perdre de vue que la finalité c’est la concrétisation des droits inaliénables du peuple palestinien qui doit vivre en paix dans un Etat souverain, indépendant et viable, sur la base des frontières d’avant 1967. Mankeur Ndiaye, le ministre des Affaires étrangères, a réitéré la position du Sénégal lors du 5ème Sommet extraordinaire de l’Organisation de Coopération Islamique tenu à Jakarta, République d’Indonésie, les 6 et 7 mars.

A la demande du président Mahmoud Abbas de Palestine, l’Organisation de Coopération Islamique s’est réunie en sommet extraordinaire à Jakarta (Indonesie) du 6 au 7 mars 2016 pour se pencher sur la situation en Palestine et étudier les moyens efficaces susceptibles de soutenir les droits du peuple palestinien et de protéger la sainte mosquée d’Al-Aqsa et la ville d’Al-Qods Al-Sharif. Cette rencontre, la 5ème du genre, a permis à la Oummah islamique de réitérer son soutien indéfectible à la cause palestinienne qui est la raison de la création de l’Organisation de Coopération islamique (OCI).

Aussi a-t-elle été un prétexte pour Mankeur Ndiaye, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, dont une copie du discours nous est parvenue, de se féliciter des grandes victoires diplomatiques de la Palestine.

Toutefois, le ministre sénégalais des Affaires étrangères appelle la Oummah islamique à ne pas perdre de vue que l’objectif ultime demeure la concrétisation des droits inaliénables du peuple palestinien notamment celui de vivre en paix dans un Etat souverain, indépendant et viable, sur la base des frontières d’avant 1967. «Il convient de souligner que, malgré ces avancées sur la scène internationale où elle est aujourd’hui reconnue par 137 pays, le chemin menant à la réalisation d’un tel objectif semble parsemé d’embuches.

L’occupation des territoires palestiniens constitue, effectivement, le nœud gordien de la question palestinienne qui a fini de plonger le Moyen Orient dans une instabilité endémique, rendue plus préoccupante par les violences politiques, le terrorisme et l’extrémisme violent qui y sévissent», a-t-il souligné. Et Mankeur Ndiaye de relever que la «sacralité des lieux saints, qui semblait jusque-là préservée, commence à subir les assauts des colons extrémistes, générant du coup une action défensive des populations palestiniennes et une nouvelle escalade depuis octobre 2015, très préjudiciable à la paix et a la sécurité dans cette région névralgique du monde».

REPRISE URGENTE ET ACCELERATION DES NEGOCIATIONS

Suffisant pour que, face à cette situation, le diplomate sénégalais invite l’OCI à s’investir pour «la reprise urgente et l’accélération des négociations dans le cadre du processus de paix au Moyen-Orient sur la base des Résolutions pertinentes des Nations Unies et du mandat de la Conférence de Madrid». L’OCI est appelé à «mettre un accent particulier sur la nécessité de régler toutes les grandes questions encore en suspens, à savoir le sort des réfugiés palestiniens, le statut de Jérusalem, les colonies de peuplement, les frontières, la sécurité et l’eau, sans oublier la situation des prisonniers palestiniens en détention dans les prisons israéliennes». A charge également pour l’organisation islamique de «lancer un appel pressant pour la réconciliation des parties palestiniennes en vue de mettre fin à la crise inter-palestinienne, afin de permettre à ses dirigeants de disposer de tous les atouts pour défendre la cause palestinienne», a insisté Mankeur Ndiaye.

UNE CONFERENCE INTERNATIONALE SUR JERUSALEM A DAKAR

D’ailleurs, le ministre sénégalais qui appelle la Oummah islamique à rester «unis pour une solution juste» et durable sur la base de la solution de deux Etats, a annoncé qu’en collaboration avec l’OCI, le Sénégal abritera cette année une réunion internationale sur Jérusalem, organisée à l’initiative du Comité pour l’exercice du droit inaliénable du peuple palestinien. Aussi a-t-il réitérer, au nom du peuple et du gouvernement le soutien total du Sénégal au peuple frère de Palestine et à son président, Mahmoud Abbas dont il salue le leadership et le courage politique. Mankeur Ndiaye n’a pas manqué également de réaffirmer l’engagement de son pays, qui préside depuis 1975, de manière ininterrompue, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, grâce à la confiance et au soutien renouvelés de l’OCI, à inscrire cette question au rang de priorité, durant son mandat au Conseil de Sécurité. Mieux, a-t-il assuré, «le Sénégal ne ménagera aucun effort pour contribuer, à côté des autres membres de l’OCI et de la Communauté internationale, à l’aboutissement heureux de la cause palestinienne, notre cause commune. Dans cette perspective, je voudrais exprimer le soutien du Sénégal à l’initiative française de tenir une Conférence internationale de paix sur la Palestine.»

PALESTINE, APRES 70 ANS DE LUTTE : Vers le bout du tunnel ?

La lutte héroïque du Peuple palestinien et de ses dirigeants contre les agressions multiples et multiformes dont ils sont victimes de la part d’Israël, depuis 70 ans, commence à porter ses fruits. En effet, l’Etat de Palestine est admis comme membre à part entière de l’UNESCO. Il est reconnu aujourd’hui par 137 pays et à l’ONU comme observateur non membre, sans oublier son adhésion au Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI). Cette nouvelle dimension acquise par la Palestine devrait lui permettre de renforcer ses positions et ainsi, de faciliter la reconnaissance, par la communauté internationale, de la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU.
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