Quelque 100 millions de déchets produits par l’homme gravitent dans l’espace, a indiqué, mercredi à Diamniadio (27 km de Dakar), la doctorante en Astronomie à l’Université Pierre et Marie Curie, docteur Fatoumata Kébé.
"100 millions de déchets de taille inférieure à un centimètre, 17.000 objets de taille supérieure à un centimètre et 700.000 autres avec une taille allant de 1 à 10 centimètres provenant des activités humaines gravitent dans l’espace", a-t-elle dit au cours d’un point de presse en marge du Nexte Einstein Forum (NEF).
Les déchets des activités humaines dans l’espace sont "des morceaux de fusées, des satellites à la retraite et actuellement", a soutenu Fatoumata Kébé à cette rencontre avec la presse initiée par de jeunes scientifiques africains présents au NEF (8-10 mars).
Dr Kébé qui travaille actuellement sur les déchets spatiaux, a souligné que ceux-ci sont "incontrôlables et peuvent entrer en collision avec des satellites fonctionnels au risque de les mettre hors service".
"Lorsqu’il y a une collision, des déchets sont produits et peuvent heurter d’autres objets dans l’espace", a-t-elle expliqué, précisant que "c’est une réaction en cascade qui ne connaît pas de fin".
Fatoumata Kébé a aussi confié que sa recherche constitue à "mieux décrire les débris spatiaux pour préparer une mission dont le but sera d’enlever ces déchets au niveau de l’espace".
"On s’est rendu compte qu’on serait obligé d’envoyer des machines dans l’espace pour retirer ces débris spatiaux. Donc notre mission c’est de savoir comment ces objets se meuvent autour de la terre après une collision", a-t-elle expliqué.
Cela permettra, selon Dr Kébé, "de savoir exactement où envoyer une mission dans l’espace afin de dépenser le moins possible et d’avoir en même temps une efficacité maximale".