Mary Teuw Niane souligne les conditions d’une stratégie scientifique nationale "efficace" #aDakar

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Mary Teuw Niane souligne les conditions d’une stratégie scientifique nationale "efficace"

Publié le vendredi 11 mars 2016 | Agence de Presse Sénégalaise

© Présidence par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Macky Sall et Paul Kagamé lancent le "Next Einstein Forum" au CICAD
Dakar, le 08 mars 2016 - Les chefs d`État du Sénégal et du Rwanda ont présidé la cérémonie de lancement du "Next Einstein Forum" au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD). Macky Sall et Paul Kagamé ont aussi pris part aux échanges.

La recherche appliquée ne doit pas être séparée de celle dite fondamentale, deux domaines appelés à bénéficier d’un même pourcentage de financement dans le cadre d’une stratégie scientifique nationale ’’efficace’’, a soutenu, jeudi, à Diamniadio, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane.

"Il ne faut pas séparer la recherche fondamentale et la recherche appliquée", a-t-il dit lors d’un panel sur "l’élaboration d’une stratégie scientifique nationale comprenant la recherche fondamentale" ; au dernier jour du "Next Einstein Forum" (NEF).

D’une durée de trois jours, cette conférence internationale est dédiée à la science, à la technologie et à l’innovation. Elle a débuté mardi sous la coprésidence du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall et de son homologue rwandais Paul Kagamé.

"Pour faire de la recherche, il faut avoir des chercheurs et cela nécessite un processus, afin d’arriver à des centres de recherche d’excellence. Il nous faut des politiques et sans cela on arrivera à rien", a argumenté Mary Teuw Niane, modérateur de ce panel.

Selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, "il est impossible pour les africains de faire des recherches tout en isolant" du monde les champs de la recherche.

"Il faut que les structures de recherche soient connectées avec le monde, car il ne peut pas y avoir de recherche africaine sans l’expertise mondiale", a-t-il dit.

Dans cette perspective, les pays africains doivent mettre en place des infrastructures de recherche et nouer des partenariats pour l’émergence de ce secteur, le tout dans "un environnement adéquat", a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Selon Mary Teuw Niane, la propriété intellectuelle doit être également mise en avant, ce qui ne peut se faire sans des financements provenant d’abord des Etats et entreprises africaines.

"Ensuite, l’aide extérieure reste un besoin essentiel pour booster les efforts de développement", a-t-il souligné.

Le président de la Fondation allemande pour la recherche, Peter Strohschneider, qui a pris part au panel, a de son côté insisté sur l’importance de parvenir à un équilibre entre une recherché mue par la volonté d’impacter la société et une ’’recherche de curiosité".

M. Strohschneider juge que cet équilibre est nécessaire, ‘’quel que soit le niveau de financement qu’un pays accorde à la recherche scientifique".