Le directeur de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (DSRSE), docteur Bocar Mamadou Daff, a souligné mercredi la nécessité de préparer les acteurs sanitaires à faire face à des situations d’urgence en vue d’offrir une prise en charge adéquate aux victimes.
’’Le Sénégal n’est pas en crise, mais il faut que les agents de santé, les acteurs soient préparés en termes d’organisation, de disponibilité de produits, d’offres de service, d’identification des viols potentiels et de sécurisation des personnes’’,a-t-il dit.
Dr Daff intervenait lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de la 16-ème assemblée annuelle du Groupe de Travail Inter-Agences (IAWG) sur la santé de la reproduction durant les crises.
Cette plateforme mondiale intervient dans le domaine de l’amélioration de la santé de la reproduction des femmes, des filles, des garçons et des hommes en situation d’urgence.
Evoquant le cas des inondations à Dakar et certaines villes du pays, il a fait part de l’importance de se préparer pour prévenir tous les risques liés à ce phénomène climatique.
Il a relevé les déplacements des populations causés par ces inondations, en soulignant que les personnes vulnérables, en particulier les femmes sont les plus exposées avec les viols et d’autres violences.
Daff précise qu’à ce propos, il est important de les protéger et de mettre à leur disposition un dispositif minimum d’urgence tel que les contraceptifs et les kits pour les prendre en charge afin de les aider lors des accouchements, les consultations prénatales et les césariennes.
Le directeur pays de l’ONG Save the Children Sénégal, docteur Mathurin Bonzi, a soutenu que la question de la santé reproductive en situation d’urgence est essentielle pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
Environ 51,2 millions de personnes étaient déplacées en raison de conflit, persécution, violence généralisée et violations des droits de l’homme, depuis fin 2013, a renseigné Dr Bonzi, ajoutant que c’est le nombre le plus élevé depuis la seconde guerre mondiale.
En plus, ’’22 millions de personnes étaient déplacées en raison de catastrophes naturelles et 75 à 80 % de ces personnes affectées par les crises sont les femmes, les enfants et les jeunes âgés de 10 à 24 ans’’, a-t-il ajouté.
‘’Plus de la moitié des décès maternels et d’enfants de moins de cinq ans ont lieu dans des contextes affectés par un conflit armé ou une catastrophe naturelle’’ s’est désolé le directeur pays de Save the Children.