Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane a souligné, mercredi, à Diamniadio, (27 km à l’est de Dakar), la nécessité d’une plus grande intégration de la science et de la technologie dans les politiques publiques.
Cette perspective devrait permettre de mobiliser davantage des financements innovants au profit de ces domaines d’activité, a-t-il déclaré à des journalistes, au deuxième jour du "Next Einstein Forum" (NEF).
Prévue pour trois jours, cette conférence internationale dédiée à la promotion de la science, de la technologie et de l’innovation s’était ouverte mardi, à Dakar, sous la coprésidence du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, et de son homologue rwandais Paul Kagame.
"Les leaders politiques doivent intégrer dans les stratégies de politiques publiques, la science, la technologie et l’innovation pour que les financements puissent provenir des Etats, des entreprises, des collectivités et des ménages", a préconisé le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Selon Mary Teuw Niane, l’intégration des sciences dans les politiques publiques "permettra enfin à l’Afrique elle-même, qu’il s’agisse d’ouvriers, de paysans, d’éleveurs, de cadres de ville de comprendre la portée non négligeable de l’intervention des sciences dans la mise en œuvre des politiques".
Le "Next Einstein Forum" devrait se transformer par "une impulsion extrêmement importante dans la prise de conscience de l’indispensabilité des sciences et technologies au développement", a indiqué M. Niane.
Si l’on en croit M. Niane, la possibilité de voir l’Afrique produire le prochain Einstein, du nom du célèbre physicien Albert Einstein (1879-1955), est "un rêve et une réalité qui se fera demain".
"L’Afrique est en train de se construire, de comprendre que si elle veut se développer et répondre aux besoins de la société et de la communauté, il faut que la science, la technologie et l’innovation les servent", a soutenu Mary Teuw Niane, selon qui "il faut orienter la jeunesse, force de l’Afrique, vers la science et la technologie".
Dans cette perspective, le NEF devrait permettre aux autorités africaines et populations du continent d’avoir davantage confiance dans leurs scientifiques, a estimé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
"Nous avons des hommes de science compétents, il faut qu’on leur fasse confiance", a-t-il dit, en appelant à "identifier la part de science et de technologie dans toutes les politiques publiques" et donner à cette stratégie tout son sens.
"Si nous avons pu mettre en place l’Université virtuelle du Sénégal, c’est qu’on a eu confiance aux ingénieurs, aux techniciens et aux pédagogues sénégalais et africains et ils ont construit cette université qui est en train de prendre son envol", a t-il argumenté.
De même, la science et la technologie "sont derrière les grands progrès notés depuis quelques années dans notre agriculture", a fait valoir le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le premier forum du NEF "va tirer nos pays" vers le peloton de tête des pays détenteurs de l’économie du savoir, à travers la science et la technologie, vers le peloton de tête des
Les organisateurs du NEF, parmi lesquelles l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) et le ministère sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, comptent sur cette conférence internationale pour faire de l’Afrique "une plateforme des sciences, des mathématiques et de l’ingénierie".
Kigali, la capitale rwandaise, accueillera le prochain "Next Einstein Forum", en 2018.
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