Le rapport du public avec le football féminin a "positivement évolué" durant ces dernières années et devrait continuer à s’améliorer en raison de la signature de contrats professionnels par des pensionnaires de l’équipe nationale, a signalé l’ancien sélectionneur du Sénégal, Bassouaré Diaby.
"Les signatures de Mamy Ndiaye, Mbayang Sow et Fatou Sy en France ont contribué à faire accepter davantage le football féminin, qui devient un moyen de promotion sociale comme le basketball et l’athlétisme féminins", a expliqué Diaby à l’APS.
"Des parents et des filles savent que les possibilités sont aussi offertes aux meilleures d’entre elles de pouvoir monnayer leur talent ailleurs", a ajouté ce technicien, entraîneur de l’équipe féminine du lycée Ameth-Fall de Saint-Louis, pendant plusieurs années.
L’internationale Mamy Ndiaye, actuellement avec Arras (deuxième division française), a évolué en Suède et en Espagne. Mbayang Sow et Fatou Sy, anciennes pensionnaires des Sirènes de Dakar, ont signé des contrats, cette saison, avec les Lillers (deuxième division française).
"C’est très bien pour le football en termes d’image", a-t-il dit, soulignant qu’il y a davantage d’engagement de la part des filles s’adonnant à la pratique de ce sport.
"Cela se ressent sur le niveau général. Et la préparation est plus affinée", a ajouté le technicien nommé récemment directeur technique de l’US Gorée (élite sénégalaise).
Bassouaré Diaby constate aussi que "les championnats sont devenus plus réguliers et les contacts avec l’élite africaine en 2012 ont donné du crédit au football féminin, qui était souvent mal perçu et mal et compris".
Le football féminin sénégalais a pris part à la phase finale de la dernière CAN, en Guinée Equatoriale.