Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, a dressé, mardi, le bilan de ses actions envers les femmes tout en appelant à leur "donner des moyens de devenir des agents du changement".
"Toutes m’ont aidé à démontrer que, souvent, une femme est le meilleur candidat à un poste", écrit Ban Ki Moon dans sa déclaration, la dernière, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
Le huitième secrétaire général des Nations unies, dont le second et dernier mandat arrive à terme le 31 décembre 2016, a adressé un discours aux allures de bilan de la décennie qu’il aura faite à la tête de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Depuis le 1er janvier 2007, date à laquelle il a été porté pour la première fois à la tête de l’ONU, M. Moon a mené plusieurs actions dans l’optique "de donner aux femmes des moyens de devenir des agents du changement".
"Pendant plus de neuf ans, j’ai appliqué cette philosophie à l’ONU. Nous avons brisé tellement de plafonds de verre que le sol est jonché de tessons. Nous balayons les hypothèses et les préjugés du passé, afin que les femmes puissent franchir de nouvelles frontières", a écrit Ban Ki Moon.
"J’ai désigné la première femme commandante d’une force des Nations unies, et j’ai fait en sorte que les femmes soient représentées au plus haut sommet de l’Organisation", s’est réjouit le diplomate sud-coréen.
En effet, le 12 mai 2014, le secrétaire général de l’ONU nommait la norvégienne Kristin Lund, général de division, au poste de commandant de la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP).
"Les femmes sont à présent des dirigeantes au cœur de la paix et de la sécurité, domaine qui était l’apanage exclusif des hommes", a-t-il relevé.
"Lorsque je suis arrivé à l’ONU, aucune femme ne dirigeait une mission de paix sur le terrain. Aujourd’hui, un quart des missions de paix de l’ONU sont dirigées par des femmes, c’est loin d’être suffisant, mais cela constitue déjà un grand progrès", a poursuivi le chef de l’ONU.
Il a rappelé avoir "signé près de 150 lettres nommant des femmes à des postes de sous-secrétaire générale ou de secrétaire générale adjointe", soulignant que "certaines avaient déjà occupé les postes les plus élevés au sein de leur gouvernement, d’autres l’ont ensuite fait en retournant dans leur pays d’origine".
Il a aussi relevé son action "en faveur de l’autonomisation des femmes", évoquant, entre autres, le lancement, en 2008, de la campagne +Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes+, et son engagement pour la défense des activistes qui ont préconisé l’abandon des mutilations féminines".
Le diplomate sud-coréen s’est encore félicité d’être "le premier homme à rallier la campagne HeForShen (Lui pour Elle), une campagne de solidarité pour l’égalité des sexes, lancée par ONU Femmes dans l’objectif de faire participer les hommes et les garçons dans le combat pour l’égalité des sexes et les droits des femmes.
"Lorsque j’ai pris mes fonctions, il existait encore neuf parlements au monde, qui ne comptaient aucune femme. Nous avons aidé à réduire ce chiffre à quatre", a poursuivi Ban Ki Moon selon qui "l’égalité des sexes est aujourd’hui une politique fermement appliquée" par les Nations unies.
Le secrétaire général des Nations unies a indiqué se faire "l’écho des appels lancés par nombre de personnes qui savent que les femmes peuvent nous aider avec beaucoup de succès à mettre en œuvre notre audacieux Programme de développement durable à l’horizon 2030 et à faire avancer l’Accord de Paris sur les changements climatiques".
Il a appelé l’opinion internationale à consacrer "des fonds suffisants", à "sensibiliser courageusement l’opinion" et à "manifester une volonté inébranlable, pour parvenir à une plus grande égalité des sexes dans le monde".
"C’est le plus grand investissement qui soit, dans notre avenir partagé", a-t-il fait valoir.
Ban Ki Moon a enfin confié qu’il "continue d’être scandalisé par le déni des droits des femmes et des filles" dans le monde.
"Mais je suis encouragé par l’action des personnes, partout au monde, qui savent que l’autonomisation des femmes fera avancer la société", a-t-il fait savoir.