Les universités constituent des cadres importants de promotion de l’action publique et de transformations sociétales nécessaires à l’amélioration des conditions de la femme, a indiqué, mardi, Fatou Diop Sall, présidente de la cellule genre et équité de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord).
Les universités "sont des acteurs majeurs pour faire avancer l’action publique et la transformation sociétale nécessaire, par la production de connaissances et la recherche", a-t-elle notamment déclaré lors d’une conférence publique.
Cette rencontre, tenue dans un amphithéâtre de l’UGB, fait partie des activités déroulées par l’institution universitaire de la capitale du nord, dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la femme, sur le thème "Planète 50-50 d’ici 2030, franchissons le pas pour l’égalité des sexes’’.
"C’est un thème qui met l’accent sur l’autonomisation des femmes (...) Il faudrait que les innovations et l’entrepreneuriat soient des défis majeurs pour les femmes afin de ne pas rater le train de cette autonomisation. Il est du devoir de nos universités de les préparer à développer leur potentiel dans ces domaines", a-t-elle déclaré.
"La mise en place de la cellule genre et équité à l’UGB s’inscrit dans ce cadrage institutionnel. Elle a pour objectif, l’intégration du genre dans les pratiques professionnelles, l’enseignement, la recherche et l’administration, et aussi l’adoption d’une démarche inclusive à l’endroit des personnes en situation de handicap", a expliqué sa présidente.
Elle a fait état de progrès relatifs à la prise en charge des besoins des femmes au sein de l’Université Gaston Berger, à travers des programmes de formation et d’aides au personnel enseignant et aux agents administratifs de l’université.
Dans ce cadre, la présidente de la cellule genre et équité de l’UGB a plaidé pour une amélioration du niveau de représentativité des femmes dans les instances de décision de l’université.
"La CGE a réalisé un audit genre qui a montré que les femmes sont sous-représentées dans les instances de décisions et les postes de responsabilité à l’université", a-t-elle fait valoir sans autre précision.
Des étudiantes membres d’un groupe de chercheurs ayant mis au point une application informatique pouvant faciliter la gestion foncière ont été récompensées du "Prix Jigen", en marge de cette conférence.
Cette distinction initiée par le GEC vise à récompenser des femmes qui s’illustrent dans le domaine de l’innovation.