Les filles peuvent "sans complexe" se lancer dans une carrière militaire et s’affirmer dans les différentes branches de l’armée, a indiqué, mardi à Kaolack, le colonel Birane Niang, commandant de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Kaolack.
"Je les invite à ne pas hésiter et à oser opter pour une carrière militaire", a-t-il lancé dans un entretien accordé à l’APS dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la Femme.
Il a expliqué ce sont "les règles et le fonctionnement" de nos sociétés qui font des femmes des "êtres faibles", "reléguées au second plan" ou "inaptes à exécuter certaines tâches".
"De tout cela, il n’en est rien, c’est simplement une manière de voir de la société qui doit disparaître pour que la femme sache qu’il y a des métiers qu’elle peut exercer sans complexe au même titre que les hommes", a souligné le colonel Niang.
Sur ce point, l’ENSOA s’y attelle à travers l’instruction, la formation et l’éducation, a dit l’officier qui a mis en exergue les capacités physiques des filles.
"On constate, à l’arrivée des différentes épreuves inscrites comme la course, la natation, les tirs, le parcours du combattant, la marche du 100 kilomètres, le stage commando ou le stage parachutisme, que les filles battent des hommes et sont plus performantes parfois", a relevé le colonel commandant de l’ENSOA.
"La participation des femmes aux épreuves physiques et intellectuelles est non seulement effective, mais aussi elles arrivent à dominer, à battre des hommes, à être plus performantes que des hommes dans certaines activités", a-t-il insisté.
"L’année dernière, a-t-il cité en exemple, plus de 80 élèves sous-officiers avaient pris part à la marche du 100 kilomètres et qu’aucune fille n’a traîné sinon certaines sont même arrivées avant des hommes".
"Elles se distinguent également dans d’autres épreuves comme le tir au pistolet où notre meilleur élève est une fille devant 70 hommes. Elle tire mieux que les hommes et même dans la natation
les filles se distinguent aussi", a-t-il ajouté.
"Donc, a-t-il souligné, le potentiel sommeille en chaque fille. Il suffit simplement à travers l’instruction, la formation et l’éducation militaire de le conditionner pour que ça rejaillisse, pour que ces aptitudes se libèrent chez elles".
"Et qu’elles comprennent qu’elles sont dépositaires de grandes capacités qui peuvent rivaliser avec les aptitudes des hommes", a-t-il ajouté.