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Référendum du 20 mars - Au lendemain du bureau politique du Ps: Khalifa Sall tacle Tanor et vote "Non"

Publié le mercredi 9 mars 2016 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Les maires des villes de Dakar et Montréal signent une convention
Dakar, le 11 Octobre 2015 - La ville de Dakar et la ville de Montréal signent une convention. Cet accord de partenariat vise à bâtir des relations étroites, à poursuivre des objectifs de croissance et développement mutuels. Photo: Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar

Le clash ou bien le divorce, c’est le qualificatif qui sied le mieux après les divergences de position entre Khalifa Sall et son secrétaire général de parti Ousmane Tanor Dieng à propos du référendum du 20 mars prochain. Au lendemain de la réunion du bureau politique du Ps qui a débouché sur un OUI des Verts de Colobane à Macky Sall, le maire de Dakar a sorti un communiqué hier, lundi 7 mars, pour prendre le chemin inverse. Khalifa Sall vote ainsi NON au référendum en riposte à la décision du président Macky Sall de surseoir à la réduction de son mandat en cours.

Le maire de Dakar, Khalifa Sall ne se conformera pas à la décision du Parti socialiste (Ps) en votant OUI au référendum du 20 mars prochain. Et pour cause, l’édile de la capitale sénégalaise a décidé de voter NON à l’échéance du 20 mars. Un communiqué dont il est signataire, reçu à notre rédaction hier, lundi 7 mars, donne les raisons qui justifient la décision du responsable socialiste.

Selon le document, Khalifa Sall vote NON parce qu’il considère que « la Constitution, c’est d’abord le citoyen ». Le désaveu de Khalifa Sall se justifie aussi, selon le communiqué, par le fait que « le projet des réformes constitutionnelles soumis au référendum ne répond pas aux enjeux de consolidation de la démocratie sénégalaise ».

Pour le maire de Dakar, le référendum du dimanche 20 mars, qui aurait dû permettre à notre pays d’assurer son ancrage irréversible dans la démocratie, est une occasion manquée. Et Khalifa Sall d’affirmer en outre dans le communiqué que ce référendum ne doit pas faire oublier que ce qui est en cause, c’est la décision du président de la République de revenir sur son engagement de réduire le mandat en cours, ce qui est à son avis, « un reniement qui décrédibilise la parole publique ». L’autre raison qui justifie la décision du maire de Dakar est, précise le communiqué, la méconnaissance de la souveraineté du peuple. P

our le responsable socialiste, l’avis ou la décision du Conseil constitutionnel « ne peut en aucune manière justifier que le président de la République refuse au peuple souverain l’exercice de la plénitude de son pouvoir constituant et le droit de se prononcer sur la question de la durée du mandat en cours ». En votant NON au référendum du 20 mars prochain, Khalifa Sall fustige également « l’absence de débat sur un projet de révision élaboré sans aucune concertation avec les forces vives de la Nation ».

Pour le maire de Dakar, « au lieu d’asseoir les bases d’un consensus durable sur la Constitution et sur les institutions de la République, le projet de réforme constitutionnelle divise notre pays et attise les inquiétudes de larges segments de notre société ».