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PS - Poursuite de la réunion du Bureau politique hier : Khalifa Sall et ses hommes absents

Publié le mardi 8 mars 2016 | Le Quotidien

© Primature par A. SECK
Le Premier ministre arbitre le différend entre la Ville de Dakar et le ministère du cadre de vie
Dakar, le 13 Février 2016 - Le Premier ministre a arbitré le différend qui opposaient la Ville de Dakar au ministère du cadre de vie et du renouveau urbain. C`était au cours d`une rencontre à la Primature. Photo: Khalifa Sall, maire de la Ville de Dakar

Suite aux évènements de samedi, des responsables n’ont pas manqué de pointer du doigt Khalifa Sall et ses proches. Déjà, lors de la réunion tenue à huis clos, une Socialiste, membre du Bureau politique, n’avait pas manqué de hausser le ton devant le secrétaire général. «Nous connaissons qui sont derrière ces actes de banditisme. Ils sont dans cette salle. Alors le parti doit sévir», accusait-elle. Tous les regards étaient tournés vers Khalifa Sall et ses hommes. Ces accusations sont-elles fondées ? En tout cas, hier le chargé de la Vie politique du Ps et ses lieutenants comme Bamba Fall, Palla Samb, Aminata Diallo ou Madiop Diop, n’ont pas participé à la réunion.

Interpellée sur son absence, la députée Aminata Diallo, qui dit ne pas reconnaître le «Oui» décidé par le Bureau politique, affirme qu’elle pensait que la réunion de samedi allait préparer le Comité central. «Au lieu de préparer le Comité central, on nous parlait de traduire Bamba Fall et moi au Conseil de discipline. A partir de là, je ne voyais pas l’utilité de venir aujourd’hui (hier)», a dit le chef de cabinet de Khalifa Sall, joint hier par téléphone. Aminata Diallo réfute tout mot d’ordre de boycott de la part de Khalifa Sall à ses proches.

Tension à Colobane : La Maison du parti noire de policiers

Contrairement à la séance du samedi, le Bureau politique du Parti socialiste s’est tenue, hier, dans les règles de l’art. Une situation rendue possible par la forte présence des éléments de la Police. A 9h, habillés en tenue noire et armées jusqu’aux dents, les forces de l’ordre impressionnent. Elles quadrillent la zone dans le but de dissuader tout militant qui tenterait de saboter les travaux de Ousmane Tanor Dieng et Cie. Si certains sillonnaient la grande cour de la Maison Léopold Sédar Senghor, d’autres filtrent les entrées. Un vigile, escorté d’une dizaine de policiers, est mis devant le portail de la permanence. Il distribue des badges aux membres du Bureau politique. Les voitures sont surveillées. A l’intérieur, les garants de la sécurité publique sont visibles partout. Ici, aucun militant hostile à Ousmane Tanor Dieng ne se manifeste. Même la salle Lamine Guèye, qui porte les stigmates de la colère des manifestants, est surveillée par la police. Les journalistes sont priés de décliner leur carte professionnelle.