La Ligue Sénégalaise contre le Tabac (LISTAB) est toujours dans une dynamique de mobilisation de tous les acteurs pour l’application de la loi anti tabac, selon son président, le professeur Abdoul Aziz Kassé.
Cela entre dans notre option de mobilisation et de renforcement des capacités de tous les acteurs, a dit Pr Kassé, jeudi au siège de la LISTAB à Dakar, à l’occasion de l’ouverture d’un atelier de formation à l’intention d’acteurs de la lutte sur le contenu de la loi.
Cette stratégie de mobilisation consiste à faire une sensibilisation à travers les médias, à organiser des visites de plaidoyer auprès des autorités administratives et des leaders d’opinions pour aller vers la signature du décret d’application deux ans après le vote de la loi, a indiqué bdoul Aziz Kassé.
"Il faut s’assurer régulièrement que les acteurs de la lutte contre le tabac comprennent tout ce qui a été fait, sache jusqu’où on est arrivé et ce qui reste à faire comme activités de plaidoyer’’, a-t-il expliqué.
Après le vote de la loi le 14 mars 2014 par les députés, la Ligue à travers l’association Prévenir a bénéficié d’une subvention de la Fondation pour le Renforcement des capacités en Afrique (ACBF) pour la mise en œuvre du Projet de vulgarisation et d’application de la loi anti-tabac.
Les activités menées dans le cadre de ce projet tournent autour du renforcement de capacités pour les acteurs qui est une étape d’un long processus pour arriver, à terme, à un changement de comportement des populations mais également de politique dans la lutte anti tabac, a relevé Pr Kassé.
"La LISTAB s’inscrit pas dans un processus de vitesse mais dans une dynamique de durabilité", a-t-il souligné.
Pour la députée, Dr Mame Mbayang Dione, membre de la commission Santé de l’Assemblée nationale, "malgré le fait que la loi est applicable dés sa promulgation et son inscription dans le journal officiel, il y a des dispositions qui ne seront effectives que lorsque le décret d’application pris".
Elle a donné l’exemple des avertissements sanitaires qui doivent être inscrits sur les paquets de cigarettes.
"On a besoin rapidement que ces images soient effectivement mises sur les paquets pour renseigner les populations analphabètes sur les dangers du tabac", a soutenu Dr Mbayang Dionne qui ajoute que "ces images sur les méfaits du tabac sur la santé doivent figurer dans 70% des deux faces principales du paquet de cigarettes".
La rencontre qui prend fin, vendredi, devrait permettre aux participants de maitriser les dispositions de la loi, les textes d’arrêtés et décrets d’application pour être "capables de mener le plaidoyer pour l’effectivité du décret d’application".