La taxe municipale, tirée de la liaison maritime Dakar-Gorée, sera intégrée à partir du 15 mars prochain sur le billet acheté par les passagers qui prennent la chaloupe pour se rendre au niveau de l’île. Cette nouvelle formule a été adoptée par les autorités municipales à la suite d’une délibération du 10 janvier dernier et validée par la commission de contrôle des affaires maritimes. «Elle va rendre plus facile la perception de cette taxe», explique Me Augustin Senghor, maire de la commune de Gorée. «L’avantage, c’est que ça va permettre d’éviter des tracas aux visiteurs.
Ça permet à la mairie d’optimiser le recouvrement de cette taxe dans un contexte marqué par l’avènement de l’Acte 3 de la décentralisation. Notre mairie veut optimiser ses ressources pour mener à bien sa politique locale. La taxe sur les visiteurs est de 300 francs par personne pour les étrangers non-résidents au Sénégal. Et de 100 francs par personne et par traversée pour les visiteurs nationaux et les étrangers résidents au Sénégal», a renseigné l’édile de la commune de Gorée hier lors d’un point de presse.
En termes de prévisions, ce nouveau système permet d’atteindre un taux de recouvrement de 90% de cette taxe municipale tirée de la liaison maritime au moment. Alors que les percepteurs n’arrivaient qu’à recouvrir 50% de l’argent relatifs à cette taxe depuis que la taxe de cession de service municipal destinée aux visiteurs a été instituée en 2004 à Gorée. Ce nouveau système de recouvrement va impacter le prix que les visiteurs vont payer pour se rendre à Gorée. «Le prix des billets pour les nationaux, explique Me Senghor, passent de 1 700 à 1 800 francs, les Européens voient leur billet passer de 5 200 à 5 500 francs alors que le prix des Africains qui se rendent dans l’île devraient passer de 2 700 à 3 000 francs. Les ressources attendues de ces droits de taxe participent à prendre en charge les questions environnementales. Si l’on sait que la mairie de Gorée, qui dispose d’un budget de 300 millions, s’est attaché les services de jeunes Goréens pour rendre propre le cadre de vie de la commune qui ne bénéficie pas de service de nettoiement de l’Ucg (Unité de coordination des déchets solides).» En dehors de 20 millions que lui octroie le Port, la commune de Gorée ne dispose pas de soutien des autres entreprises, selon Me Senghor. Les 10 millions du Fonds de dotation municipale sont «dérisoires», avance l’édile de Gorée qui demande à ce que sa commune bénéficie d’un statut particulier afin qu’une subvention spéciale puisse lui être accordée par les décideurs.