Gianni Infantino, le nouveau président élu de la Fifa, veut inclure dans ses priorités l’émergence des zones de développement des confédérations de football, avait expliqué à l’APS Véron Mosengo-Omba, son envoyé spécial à l’assemblée générale de la zone ouest A de la Confédération africaine de football (CAF), en fin février.
"Infantino estime que les zones de développement comme l’UFOA (zone ouest A) doivent être suffisamment financées pour organiser et renforcer les compétitions régionales", avait expliqué le juriste dirigeant d’origine congolaise.
Pour le compte du candidat italo-suisse, il était venu convaincre les neuf fédérations ouest-africaines à voter pour Gianni Infantino, à l’élection présidentielle de la Fifa, qui a eu lieu vendredi dernier, à Zurich (Suisse).
"Certaines fédérations africaines ont peu de chances de prendre part à la CAN (Coupe d’Afrique des nations), donc il faut mettre en place des compétitions zonales attractives pour ne pas les mettre à la marge", avait expliqué Véron Mosengo-Omba, disant avoir connu le président de la Fifa lorsqu’il était étudiant.
"C’est grâce à lui que je suis entré à l’UEFA", avait-il rappelé après avoir été entendu par les délégués ouest-africains venus participer à l’assemblée générale, durant laquelle Augustin Senghor a été réélu à la présidence de la zone ouest-africaine de la CAF, pour un mandat de quatre ans.
A la fin de la rencontre, la zone ouest avait recommandé à ses membres de suivre la consigne de vote du comité exécutif de la Confédération africaine de football, qui était en faveur du président de la Confédération asiatique de football, le Bahreïni Sheikh Salman.
Gianni Infantino, ancien secrétaire général de l’UEFA, venu à Dakar lors de la CAN des moins de 23 ans, avait proposé, pendant la campagne électorale, une "augmentation du nombre de membres siégeant au comité exécutif de la Fifa".
"Le nombre des sièges de l’Afrique devait passer de quatre à sept", avait-il dit, en plaidant aussi pour le passage de 32 à 40 du nombre des équipes participant à la Coupe du monde, "avec au moins deux équipes africaines supplémentaires".
"Il faudra réinvestir dans des programmes de développement du football : cinq millions d’euros par fédération nationale, pour une période de quatre ans, surtout pour les fédérations qui en ont besoin, un million supplémentaire pour des billets et frais de voyage, qui sont un problème majeur dans les Caraïbes, en Océanie et en Afrique", avait suggéré Gianni Infantino.
Il avait entamé sa campagne par l’Egypte, où se trouve le siège de la CAF, et l’avait terminée par Afrique du Sud, pour monter son "engagement à rester à l’écoute du football en Afrique".