La démission du secrétaire d’Etat à l’Alphabétisation, Youssou Touré, revenu par la suite à ses fonctions, fait la une d’une bonne partie des quotidiens reçus à l’APS, qui sont toujours intéressés par le référendum constitutionnel du 20 mars.
Le billettiste du journal Le Quotidien évoque "un circuit politique (…) glaçant", au sujet de la démission de M. Touré, un militant de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir) revenu à son poste ministériel, mardi, après en avoir démissionné le même jour.
"La Première dame dégonfle le secrétaire d’Etat", écrit le même journal pour faire savoir, comme d’autres quotidiens, que Youssou Touré a renoncé à sa démission, à la demande du député Moustapha Diakhaté et de Marième Faye, l’épouse du chef de l’Etat.
Un "revirement spectaculaire en moins de deux heures de temps seulement", souligne Le Quotidien. Le Témoin Quotidien affirme que "sa démission n’a duré que le temps d’une rose".
L’Observateur fait état d’une "démission avortée de Youssou Touré", en expliquant que "des accusations de détournement (sic)" le concernant sont à l’origine de sa démission.
"Je ne peux que revenir en arrière et présenter mes excuses au président de la République, Macky Sall, à la Première dame et à tous mes amis. (…) Cela ne vaut pas la peine de revenir sur les motivations de ma démission", rapporte ce journal, citant Youssou Touré.
"La volte-face de Youssou Touré", titre Le Témoin Quotidien, ajoutant que Marième Faye Sall et Moustapha Diakhaté ont joué le rôle de "sapeurs-pompiers" pour faire revenir le démissionnaire aux affaires.
Pour le journal Enquête, il s’agit d’une "démission éclair", dans la mesure où "le secrétaire d’Etat revient sur sa décision une heure après" avoir quitté ses fonctions ministérielles.
"La Première dame et le député Moustapha Diakhaté ont été dépêchés pour jouer les sapeurs-pompiers", ajoute Enquête.
"Youssou Touré fait semblant de démissionner", titre La Tribune. "La forme est intrigante", commente-t-il, affirmant que Moustapha Diakhaté et Marième Faye Sall se sont rendus au domicile de l’intéressé pour le faire revenir au gouvernement.
Le Soleil est surtout intéressé par l’organisation du référendum sur la révision de la Constitution, qui est fixée au 20 mars.
"Toutes les dispositions [nécessaires] sont prises pour un bon déroulement du référendum", écrit-t-il, citant le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo.
Le Soleil ajoute, sur la base d’une information rendue publique mardi par M. Diallo, que ce scrutin censé apporter 15 réformes constitutionnelles va coûter "près de deux milliards de francs CFA".
Le Populaire annonce qu’un "plan antifraude" a été élaboré par des partisans du "non", qui promettent de "déployer 130 mille volontaires sur le terrain, pour sécuriser les bureaux de vote".
Sud Quotidien estime que la "défiance" caractérise l’attitude de l’opposition envers Macky Sall, en ce qui concerne le "dialogue autour des réformes constitutionnelles".
A ce sujet, affirme dans le même journal Pape Maël Thiam, un proche du chef de l’Etat, "le président a fini de faire preuve d’esprit inclusif".
Un analyste interrogé par le journal est d’un avis contraire, en affirmant qu’"il y a un certain paradoxe dans l’attitude du chef de l’Etat, qui appelle au dialogue et, en même temps, prend de manière quasi-unilatérale la décision de figer définitivement les principales mesures prises dans le projet à présenter aux Sénégalais lors du référendum".