C’est clair, Macky Sall ne compte pas reporter la date du référendum. Le Conseil des ministres extraordinaire d’hier a adopté «le projet de loi portant révision de la Constitution et le projet de décret relatif à la publication du projet de loi portant révision de la Constitution». A cette occasion, le chef de l’Etat a plutôt souligné «l’impératif de sensibiliser les citoyens et les électeurs à travers nos langues nationales sur les différents points du projet de révision de la Constitution».
Ainsi décidé, il coupe court à des rumeurs sur un éventuel report, après l’annonce de l’ouverture d’un dialogue. Il y a aussi que, vraisemblablement, les concertations avec l’opposition et la société civile qui prônent le Non, annoncées à son retour de Bujumbura n’auront pas lieu. En effet, en rappelant à ses ministres que «le référendum est l’aboutissement d’un long processus» et que la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) avait «procédé à de larges consultations, inclusives et citoyennes», Macky Sall semble décidé à y aller sans d’autres consultations. Pour lui, les 15 propositions devant être soumises au référendum du 20 mars «sont tirées pour une très large part des conclusions» de cette Commission de Amadou Makhtar Mbow.
Le Président Sall invite, en conséquence, le gouvernement à «mettre en œuvre toutes les diligences requises pour un bon déroulement du scrutin sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger». Et face aux «nonistes», il demande à son équipe de mener «une vaste campagne nationale et internationale de communication, en vue d’une meilleure appropriation» de ce projet « novateur» et «progressiste». Macky Sall veut un «vote massif pour le Oui» lors de ce référendum qui, selon lui, constitue «un rendez-vous historique pour notre démocratie et un tournant décisif de la vie de la Nation».