Les étudiants de la faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop ont encore décrété 72 heures de grève renouvelables. Ils menacent de faire une marche pacifique, le 15 mars, si leur plate-forme revendicative n’est pas satisfaite.
Les étudiants de la faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH) ont décrété hier 72 autres heures de grève renouvelables. Ce mouvement d’humeur a débuté le vendredi dernier. Les étudiants de la FLSH souhaitent discuter avec les autorités de leur plate-forme revendicative. A défaut, ils menacent d’organiser une marche pacifique, d’ici 15 jours. C’est ce que révèle le Président de la Commission sociale de l’amicale de ladite Faculté. Saër Diouf souligne qu’ils sont disposés à la discussion et au dialogue. Mais, regrette-t-il : ‘’L’administration refuse de nous écouter et fait dans la menace, alors que tout ce que nous désirons est qu’on nous écoute.’’ ‘’Cela ne nous plaît pas de bloquer les cours et d’aller en grève. Mais d’ici le 15 mars, s’ils ne réagissent pas, nous allons faire une marche pacifique, en mobilisant tout le monde’’, annonce-t-il.
La plate-forme revendicative a été déposée le 4 février 2016. Elle comporte différentes questions d’ordre pédagogiques. Il y a la sélection au Master. En effet, de nombreux étudiants titulaires de la Licence n’accèdent pas à ce Master. Selon Saër Diouf, il faut prendre les ‘’60% des droits d’inscriptions pédagogiques (DIP) réservés à la formation professionnelle’’ et les mettre ‘’à la disposition de ces étudiants qui ont été renvoyés, afin qu’ils puissent faire une formation’’. ‘’On a demandé au Recteur, mais, cela n’a pas été fait’’, regrette-t-il.
L’autre question concerne la consultation des copies. Les étudiants veulent, après les examens, avoir la possibilité de consulter les copies, parce que ces derniers ne sont pas souvent satisfaits des notes données par les professeurs, explique le Président de la Commission sociale. Un autre point de revendication concerne le retard accusé dans les cours, à cause des voyages des professeurs. ‘’Ils ont cinq semaines de voyage. Au retour, ils donnent des fascicules aux étudiants’’, dénonce-t-il. La dernière question est relative aux bourses. Les étudiants de la Faculté des lettres demandent au ministre de revoir les réformes qui ont été faites, notamment, en ce qui concerne les inscriptions. ‘’Nous nous sommes inscrits à hauteur de 25 000 F, 50 000 F et 75 000 F. Et nous avons vu qu’ils sont en train de réduire le nombre de boursiers’’, déplore le syndicaliste.
Cette grève des étudiants fait empirer la situation déjà tendue à l’Université, surtout avec le mouvement d’humeur du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes).