Les acteurs politiques de Kolda partisans du "Oui" comme du "Non" au référendum sur le projet de réformes constitutionnelles convoqué le 20 mars prochain se disputent le terrain médiatique.
A la suite des responsables de politiques de l’opposition qui avaient fait face à la presse pour appeler les électeurs à prendre position pour le "Non" lors du référendum, les animateurs de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar ont rétorqué ce lundi à travers le même procédé pour demander aux populations du Fouladou de voter pour le "Oui".
A côté du front du "Non" mis en place par les opposants pour davantage véhiculer auprès des populations leur "refus" d’avaliser le projet de réformes constitutionnelles, les alliés du président de la république ont choisi de sillonner la région pour "semer" la bonne parole du "Oui massif".
"Cette réforme peut être une menace pour notre démocratie car elle prévoit l’élection du président à la majorité absolue sans préciser le nombre de tours", a souligné le porte parole du "front du Non", Diogou Dème du parti démocratique Sénégalais (PDS opposition).
"Si le oui passe avec la non rétroactivité de la loi, le président aura la possibilité de faire 17 ans au pouvoir. Son mandat en cours y compris plus les deux autres qui viendront", a ajouté M. Dème.
"On ne revient pas sur les problèmes de légalité ou non car qui dit émergence dit réforme et le président de la République avait pris comme engagement de réduire son mandat et cela est extrêmement important", a rétorqué le maire de Kolda, Abdoulaye Baldé.
Et l’édile de la ville, par ailleurs ministre de l’Environnement et du Développement durable d’ajouter que "le débat ne doit pas simplement être focalisé sur l’applicabilité du mandat en cours, ça c’est derrière nous. Du point de vue légal le président s’est conformé et du point de vue juridique également, les maires l’ont bien compris pour mettre en place des comités électoraux", a relevé M. Baldé.