Le président de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA), le Marocain Khalil Hachim Idrissi,a appelé les Etats africains à octroyer des "moyens financiers conséquents" à ces médias, afin qu’ils puissent exécuter convenablement leur mission de service public.
"Nous développons ce plaidoyer en direction des autorités des Etats africains, pour leurs dire de donner des moyens conséquents à leurs agences de presse", a-t-il déclaré lors de la clôture, vendredi, à Rabat, d’une session de formation en journalisme économique et financier, à laquelle participaient 19 reporters d’agences de presse africaines.
"Malheureusement, pour la plupart de nos agences, le financement est insuffisant et en même temps nos Etats attendent beaucoup des agences en termes de couverture médiatique de leurs activités’’, a-t-il déploré dans son discours de clôture de cette session organisée par la FAAPA .
’’Donc, nous demandons à nos Etats d’appuyer les agences de presse", a dit M. Idrissi, par ailleurs directeur général la Maghreb Arab Press (MAP), l’agence officielle marocaine.
"Nous demandons aux Etats africains de créer des liens contractuels avec les agences, de donner des moyens et en retour de dégager des objectifs précis pour ces agences et nous pouvons être à la hauteur des objectifs attendus", a-t-il tréitéré.
Selon M. Idrissi, cette approche-plaidoyer de la FAAPA "a eu des ’résultats positifs’’ dans certains pays comme la Cote d’ Ivoire, où l’Etat ivoirien a augmenté le budget de l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
De cette manière, l’AIP a pu améliorer sa mission de service public en doublant ses effectifs et en se repositionnant. ’’Notre rôle avait en son temps juste consisté à montrer aux autorités ivoiriennes l’utilité de cette agence’’, a souligné le président de la FAAPA.
Au-delà de ce plaidoyer, la FAAPA, dans le cadre de ses orientations, ambitionne de "créer de vrais liens’’ entre les agences de presse africaines, dans le but de faire en sorte que la coopération Sud-Sud ait ’’un vrai sens.’’
D’où l’organisation de ce deuxième séminaire de formation (22-26 février) à Rabat, sur le journalisme économique et financier, à l’intention de reporters d’agences de presse africaines.
"La FAAPA est dévouée à la formation de ses ressources humaines et est capable en son sein de démontrer aux Etats son utilité", a fait valoir son président.
"Toutes les compétences existent dans notre continent et c’est à nous, par des synergies, de réaliser des avancées dans notre métier", a-t-il indiqué.
Si l’on en croit M. Idrissi, cette ’’fraternité nouvelle’’ qui est en train de naître au sein de la FAAPA, est ’’l’expression d’une volonté de dépasser une approche strictement politique, pour consolider" le "professionnalisme, l’éthique et la déontologie’’ des acteurs africains des médias, les agences de presse en particulier.
"La FAAPA va œuvrer à la conservation de cette fraternité entre nos agences", a-t-il promis, avant d’annoncer la tenue prochaine de son assemblée générale à Marrakech (Maroc), en marge du sommet de la COP 22, prévu en 2016, au Maroc.
’’La FAAPA va aussi être présente à cet événement international et nous prévoyons d’organiser notre assemblée générale à Marrakech. Nous ferons tout pour que notre assemblée générale se tienne à Marrakech en marge de la COP 22", a-t-il soutenu.