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Yang-Yang: Les habitants de Ndalla Hayrankoobé retrouvent le sourire, l’eau jaillit du nouveau forage
Publié le samedi 27 fevrier 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise




A la recherche d’un endroit plus propice à l’élevage, Oumar Ba et les siens, en transhumance depuis des mois, se sont finalement arrêtés à Ndalla Hayrankoobé, dans la commune de Yang-Yang. Confrontés à la rareté de l’eau dans cette zone sylvo-pastorale aride, l’éleveur et sa famille avaient quitté leur village de Wida, au nord, à la recherche du liquide précieux, vers les terres du sud.


Aujourd’hui, ils se sont installés à Ndalla Hayrankoobé. Et pour cause ? Ici la corvée de l’eau est en passe de devenir un vieux souvenir pour les habitants avec la réception provisoire d’un forage réalisé dans le cadre du Programme de développement d’urgence communautaire (PUDC).

La cérémonie de réception s’est déroulée jeudi en présence des habitants des villages alentours, du Sous-préfet de Yang-Yang, des autorités municipales de la commune de Yang-Yang, du directeur général du PUDC, entre autres.

Avec la disponibilité de l’eau en permanence, le premier adjoint au maire de la commune de Yang-Yang évoque le retour des habitants qui avaient quitté Ndalla Hayrankoobé. D’autres populations viendront s’installer, espère t-il.

D’un coût de 200 millions de francs Cfa, le forage d’une capacité de 200 métres cube par heure, va polariser 5 villages dont Ndalla Hayrankoobé, Ndally Hamady, Guenté Koos, grâce à un réseau d’adduction de 12 kilomètres. Il est également prévu la réalisation de 3 abreuvoirs et 11 bornes fontaines. L’ouvrage sera également électrifié.

Pour ces habitants, la plupart éleveurs, cette nouvelle infrastructure vient régler le problème de l’eau, car ici, il fallait parcours entre 7, 9 et 10 Km, pour en trouver. Depuis quelques jours, le forage est devenu le point de ralliement des troupeaux. Les éleveurs en profitent également pour remplir leurs réservoirs (bidons, chambre à air) posés sur les charrettes. Ils viennent partout.

’’L’eau est un sérieux problème dans cette zone. On peut parcourir des kilomètres pour en avoir. Et dés fois, il faut attendre de 6 h du matin à 14 h. C’est à chacun son retour. La demande est forte, ce qui rend l’attente longue. Dans ces conditions, il est difficile de faire la cuisine, d’abreuver ses animaux. Se laver devient un luxe. Dieu merci. Aujourd’hui, ces problèmes sont résolus. Il faut en remercier le chef de l’Etat", exulte Djiby Sara Ba, éleveur.

Bineta Ba, elle, s’impatiente de la mise en service définitive de l’ouvrage pour oublier les longues distances à parcourir à la recherche de l’eau. "On peut faire 10 km. Il arrive parfois que nos charrettes tombent en panne en cours de route. Qu’elle peine !", explique t-elle en espérant pouvoir s’adonner désormais au maraîchage. C’est ce que souhaite également Penda Sy : "Exercer des activités génératrices de revenus, par exemple le maraîchage, et lutter contre l’insécurité alimentaire".

Dans cette zone transhumance, l’eau est source de grande préoccupation pour les familles, selon le Sous-préfet de Yang-Yang, Moussa Sy, une situation qui a pour conséquence un "taux brut de scolarité très faible". L’autorité administrative a invité les
populations à "bien entretenir" l’ouvrage qui est un "bien de tout le monde".

Le forage de Ndalla Hayrankoobé pourrait être définitivement livré aux populations dans deux mois, selon le directeur général du PUDC, Cheikh Diop qui rappelle l’importance du volet hydraulique dans cette zone sylvo-pastorale.

D’ailleurs selon lui, c’est dans le département de Linguère qu’ont été réalisés 14 forages sur les 63 ouvrages prévus dans la première phase du programme lancé en 2015 par le chef de l’Etat.

Avec l’électrification du forage, les femmes pourront aussi s’adonner au maraîchage, selon Cheik Diop qui a également évoque un projet d’installation d’usine de transformation laitière.
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