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Appel - Procès de la responsable libérale : Aïda Ndiongue risque 5 ans de prison
Publié le samedi 27 fevrier 2016  |  Le Quotidien
Aïda
© Autre presse par DR
Aïda Ndiongue




Le Procureur général a demandé de condamner Aïda Ndiongue et ses co-prévenus à 5 ans ferme et à payer chacun 3 millions d’amende.

Aïda Ndiongue risque de retourner en prison. En effet, après avoir demandé la relaxe de l’ancienne sénatrice libérale du délit d’«exercice illégal de commerce par un fonctionnaire», le Parquet général a sollicité qu’elle soit déclarée coupable des chefs de «faux et usage de faux et d’escroquerie sur les deniers publics». Pour le délit du faux, Madiaw Diaw a requis 4 ans dont 2 ans ferme et à payer une amende de 500 mille francs, 5 ans ferme et à payer une amende de 3 millions pour l’escroquerie portant sur les deniers publics. En ce qui concerne Abdoul Aziz Diop, l’avocat général a demandé de disqualifier les faits d’escroquerie initialement retenus à son encontre en complicité d’escroquerie portant sur les deniers publics, de l’en déclarer coupable et de le condamner à 5 ans ferme avec une amende de 3 millions de francs.
Selon l’avocat général, cette affaire est relative à l’appel d’offres lancé sur les marchés de motos-pompes, des bâches et des bacs à ordure. Un projet remporté par des entreprises «contrôlées par une seule et même personne, à savoir Mme Aïda Ndiongue». Une pratique, rappelle le Parquet général, qui va «à l’encontre du Code des marchés publics».

L’Etat réclame 25 milliards
Le comptable matière David Hubert Thioune, qui a aussi comparu à titre de témoin, a reconnu avoir signé les bordereaux de livraison devant Aïda Ndiongue et tous les membres de la commission. Seulement, il prétend que c’est le sieur Amadou Ndiaye qui l’a trouvé dans son bureau pour le transporter dans un lieu à Colobane. Et c’est le même Amadou Ndiaye, poursuit-il, qui lui a présenté à Mme Ndiongue.
Les avocats de l’Etat, qui ont plaidé l’infirmation du premier jugement, estiment qu’il y a «bel et bien faux et escroquerie». Ils ont réclamé, en conséquence, 25 milliards de francs.
La défense, quant à elle, a demandé la confirmation. Me Mbaye Jacques Ndiaye, qui a rappelé que sa cliente «n’était plus fonctionnaire de l’Etat au moment de la soumission des marchés», considère que ces marchés sont passés «selon les lois en vigueur et ont tous été exécutés». C’est pourquoi il a demandé d’exclure les marchés relatifs aux produits phytosanitaires et celui des pompes qui sont devant la commission d’instruction de la Crei. Du point de vue juridique, précise-t-il, ces entreprises «ne sont pas illégales et nulle part il n’est interdit aux entreprises familiales de se regrouper».
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