En attendant son verdict programmé vers fin mai, le procès de Hissein Habré, du nom de l’ancien président tchadien, continue de susciter des réactions au niveau international. L’une des dernières en date est celle de Fatou Bensouda. Selon un communiqué du Comité international pour le jugement équitable de Hissein Habré, la Procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a qualifié le procès de Hissène Habré d’«étape très importante pour la justice internationale et la lutte contre l’impunité».
S’exprimant sur le procès de Habré qui s’est déroulé au Sénégal devant les Chambres africaines extraordinaires (Cae), à l’occasion des Débats du Monde Afrique, avec comme thème «Les femmes, l’avenir du continent africain» hier, mardi 23 février à Paris, Fatou Bensouda a indiqué qu’«avec l’affaire Hissène Habré, l’Union africaine affirme qu’il ne devrait y avoir aucune impunité pour ces atrocités»
La déclaration de la Procureur général de la CPI fait suite à celles du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, du Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein et de la Présidente de la Commission de l’Union africaine, Dr. Nkosazana Dlamini Zuma, qui ont félicité le Sénégal pour l’organisation de ce «procès historique».
Poursuivi pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, le procès de Habré a démarré le 20 juillet 2015 devant les Cae. Les auditions des 93 témoins à charge et parties civiles dans le procès de l’ancien homme fort de N’Djamena ont pris fin le 15 décembre 2015. Les plaidoiries finales se sont tenues du 8 au 12 février 2016. Le Parquet Général a requis l’emprisonnement à perpétuité, alors que la défense a plaidé pour l’acquittement pur et simple de Hissein Habré après avoir démonté les accusations.
Le verdict est attendu à partir du 30 mai.