Vingt-quatre mois après la tenue du Groupe consultatif de Paris, le gouvernement sénégalais a réussi, d’après les statistiques du ministère de l’Economie, des finances et du plan, à mobiliser plus de 3 077 milliards de francs Cfa pour le financement des projets structurants inscrits dans le Plan Sénégal émergent (Pse).
24 février 2014-24 févier 2016. Voilà deux ans que le gouvernement de Macky Sall se présentait devant les Partenaires techniques et financiers (Ptf) pour lever des ressources financières pour la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse). Le Sénégal était à la recherche de 2 964 milliards de francs Cfa à cette réunion du Groupe consultatif de Paris. Mais au finish, Macky Sall et son gouvernement, sous la houlette de son ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, ont enregistré des engagements de financement évalués à 3 729 de francs Cfa.
Vingt-quatre mois après cette table ronde, «137 conventions ont été conclues avec les partenaires techniques et financiers pour un montant total de 2 945,690 milliards de francs Cfa contre 3 729 milliards de francs Cfa d’annonces de contributions attendues». Ce qui correspond, d’après les statistiques du ministère de l’Economie, des finances et du plan, «à un taux de concrétisation des engagements de 79%».
Ces conventions sont réparties par secteur, notamment les Infrastructures de transport, l’énergie, l’agriculture, la santé et protection sociale, l’hydraulique et assainissement, l’éducation et la formation, entre autres.
La mobilisation de ressources financières pour le secteur des infrastructures de transport, par exemple, est évaluée à 863,756 milliards de francs Cfa, représentant une part relative de 29,32%.
Pour le secteur de l’énergie, un montant total de 516,842 milliards de francs a été mobilisé. Concernant l’agriculture, 483,985 milliards de francs. Trois secteurs composant l’axe n°1 du Pse.
Les parts relatives du secteur de la santé et de la protection sociale ainsi que de celui de l’Eduction et la formation, les composantes de l’axe n°2 du Plan représentent respectivement 10,19% et 5,46%. En valeur absolue, leurs mobilisations financières sont estimées respectivement à 300,184 milliards de francs et 160,824 milliards.
A ces 137 conventions s’ajoutent deux nouveaux accords que le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, a signés le week-end dernier à Djeddah, au siège de la Banque islamique de développement (Bid), lors d’une visite de travail. La première convention de financement concerne le projet d’approvisionnement en eau potable de la ville de Dakar (Keur Momar Sarr 3) pour un montant de 87,2 milliards de francs Cfa. Amadou Ba l’a signée avec le président du Groupe de la Bid, Dr Mohamed Ali. La deuxième convention de financement a été conclue avec la Société islamique pour le financement du commerce international (Itfc) au titre du financement de la campagne de commercialisation de l’arachide 2015-2016, pour un montant de 45 milliards de francs Cfa. Soit une mobilisation supplémentaire de 132,2 milliards de francs Cfa.
Ainsi, après deux ans du Gc de Paris, le gouvernement a mobilisé un montant de plus de 3 077 milliards de francs contre 3 729 milliards d’annonces de contributions escomptées.
Le financement du Pse est évalué à 9 685 milliards de francs Cfa, dont la moitié relève de ressources internes.
L’objectif majeur du Groupe consultatif de Paris était de combler un gap de financement évalué à 1 857 milliards de francs Cfa.