Dakar - L’opposant et ex-ministre sénégalais El Hadji Amadou Sall a été condamné mardi à une peine de trois mois avec sursis pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", selon l’intéressé et un témoin à l’audience.
"Le tribunal m’a condamné à trois mois avec sursis", a déclaré à l’AFP Me Sall, avocat et responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, ex-pouvoir).
La décision a été confirmée par un témoin à l’audience, précisant qu’elle a été rendue en l’absence de Me Sall, en liberté provisoire depuis le 18 juin 2015. Son procès, ouvert le 29 juillet - près d’un mois après sa date initiale - a connu plusieurs renvois.
La peine de trois mois avec sursis couvre la durée de sa détention préventive: il avait été incarcéré le 17 mars 2015, après avoir été gardé à vue, puis, selon son parti, inculpé d’"offense au chef de l’Etat" et d’"atteinte à la sûreté de l’Etat".
Lui étaient reprochés des propos tenus le 15 mars 2015, au cours d’un rassemblement de partisans de Karim Wade dans la banlieue de Dakar.
"Si (l’actuel président) Macky Sall fait emprisonner Karim Wade (à l’issue de son procès), il ne passera pas une seule nuit de plus au palais" présidentiel, avait dit Me Sall, un des avocats de Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ex-président sénégalais (2000-2012) Abdoulaye Wade.
Karim Wade, qui était en détention préventive depuis avril 2013, a été condamné le 23 mars 2015 à six ans de prison ferme et à plus de 210 millions d’euros d’amende pour "enrichissement illicite".
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